[Archives] Articles 2009 (concerts & divers)

Le paris match en belgique n'est pas le même qu'en France, est-ce qu'éventuellement qqn pourra le poster?

Attends de voir. Peut-être qu'il contiendra l'interview quand même. Et puis il me semble de toute façon que les articles peuvent être consultés la semaine suivante sur le site de la revue.

Ca va être difficile pour moi : mon scan présente de gros signes de fatigue, il fonctionne 1 fois sur 4 et on préfère l'économiser encore un peu et ne l'utiliser que pour tout ce qui est professionnel ou administratif.

Bof, il ne fait même pas la couverture ! J'y croyais moi !

Comme prévu Paris Match version belge: numéro spécial les belges vus de france, pas de Bénabar, rien sur bénabar

Aaah merci beaucoup pour l'info ! Zut zut zut comment je vais aller le chercher... Ca manque des fois les bureaux de presse dans les petits (ouh, très petits) villages !

Et ça risque d'être pareil en Suisse...

Bénabar : Bruxelles, sa belle




Avant son concert de Forest National, le 30 novembre prochain, Bruno Nicolini, alias Bénabar, a été élevé au rang de citoyen d’honneur de la commune de Saint-Josse. Bénabar, artiste humble mais talentueux, a choisi « Ciné Télé Revue » pour le suivre dans sa journée en Belgique, marquée par ce moment fort.


Bénabar, vous aimez la Belgique et la Belgique vous aime. Aujourd’hui, vous voilà citoyen d’honneur de la ville de Saint-Josse. Votre réaction ?

Je suis très flatté et surtout très touché. Pour moi, Bruxelles est vraiment une ville importante à mes yeux. Je sais que c’est facile à dire devant des journalistes belges, mais je suis très sincère. Je ne suis pas du genre à cirer les pompes pour vendre des places de concert ou des albums. Vraiment pas mon genre. Je viens à Bruxelles depuis plus de 22 ans. J’avais 18 ans quand j’ai découvert votre ville en venant voir un ami belge. Je suis très attaché à Saint-Josse affectivement puisque j’y ai vécu durant 4 années. C’était rue des Moissons. Pour tout vous dire, votre ville et surtout d’y avoir un appartement, était un peu un fantasme pour moi. Donc, dès que j’ai eu un peu d’argent (ndlr: en 2006, Bénabar occupait le 4e rang des plus grosses recettes françaises, avec 2,18 million €), ce fut mon premier luxe. Pour certains, c’est d’acheter une belle voiture. Moi, non, c’était l’appartement à Saint-Josse.

Qu’est-ce que cet honneur représente ?

Vous savez, on ne m’a pas proposé des milliers de choses de ce genre. De plus, je ne suis pas à l’aise avec les distinctions. D’ailleurs, j’ai refusé pas mal de choses à Paris. Chevalier des Arts et des Lettres, etc… ce sont des choses qui me mettent mal à l’aise. Je ne me considère pas comme étant une personne qui est « arrivée » et qui mérite tout cela. Attention, je les ai remerciés, mais il ne faut pas s’envoler non plus. J’ai écrit trois chansons (rires). Mais ici, il y avait une hospitalité très touchante. Il y a vraiment le côté affectif. Bref, je ne me voyais pas refuser cet honneur. C’est un peu le sentiment d’un retour à Bruxelles. C’est un peu un retour d’affection, voilà.

D’ailleurs, vous avez écrit une chanson « Bruxelles ». Il y a vraiment un côté coup de foudre entre vous et notre capitale, où vous avez été régisseur et réalisateur ?

Oui, j’y ai tourné mon premier court-métrage avant même de faire de la musique. Ensuite, deux clips. Le film que j’ai tourné a aussi été tourné dans la ville. Je viens au moins six à sept fois par an à Bruxelles. Même plus. C’est un peu comme un retour à chaque fois. C’est comme une fille que vous draguez et qui veut bien dîner avec vous (rires). Vous savez, il m’arrive encore de passer par moment devant mon appartement. Un peu comme un pèlerinage. Il y a un côté romantique pour ma femme et moi qui vivions dans cette commune avant d’avoir nos enfants. Et puis, c’est aussi chez vous que j’ai attrapé le virus du métier. L’envie d’écrire. Des gens comme Jacques Brel…Van Gogh… ce côté littéraire…tout cela a participé au premier coup de foudre.

Depuis, avouez, il est difficile de s’éloigner de Bruxelles ?

Tout à fait. De plus, Bruxelles a tous les avantages d’une ville sans en avoir les grands inconvénients. Paris c’est dur et stressant. A Bruxelles, vous vous mettez sur une terrasse, le serveur est toujours souriant. L’inverse de la ville lumière, où le stress est omniprésent. Sans oublier qu’à Paris, un appartement de 20 mètres carrés coûte très cher. Avec le même argent vous avez un duplex à Bruxelles. Sans oublier qu’il y a une vraie intégrité humaine en Belgique, contrairement à Paris. J’ai vraiment beaucoup de souvenirs merveilleux de votre pays, c’est réellement difficile de s’en éloigner, voire impossible. Que ce soit pour mes concerts ou pour mes ballades amoureuses. Et pour tout vous avouer, je vais même passer des vacances chez vous afin de bien découvrir la côte belge : Bruges, Ostende, Gand qui sont aussi des villes magnifiques.

Vous avez intérêt à ne pas être un fan de soleil et de bronzage alors !

(éclat de rire). Je sais, mais ça tombe bien, je ne le suis pas ! Voilà peut-être aussi pourquoi j’ai envie de passer des vacances ici et de découvrir ces villes remplies d’histoire.

Mais vous reviendrez d’abord le 30 novembre pour votre concert à Forest National ?

Oui, je vais y chanter 25 chansons durant deux bonnes heures, si rappel il y a (rires). Pour moi, un concert n’est pas une succession de chansons de l’album, un service après vente de l’opus. Ça, personnellement, ça m’ennuie. Moi, je crois vraiment au côté spectacle, c'est-à-dire à un mélange de toutes les chansons. Bon, il y en a du dernier album, mais ce n’est pas du tout lui qui est mis en avant plus que les autres. Mon truc, c’est faire un spectacle avec les musiciens, les lumières... Faire un truc qui soit indépendant des albums. Enregistrer un album c’est moins jouissif qu’être sur scène. Bon, c’est intéressant car vous allez plus profondément dans la musique. Mais sur scène, c’est totalement différent. On est 35 copains, dont dix sur scène avec un côté très « adolescent » qui continue à me séduire.

Avant de monter sur scène, vous êtes du genre à vous isoler ? Ou au contraire à vous éclater avec tout le staff ?

Je suis plutôt avec les musiciens et les techniciens à faire et à dire des bêtises pour se marrer. Je ne suis pas du tout un traqueur. Par contre, un angoissé, oui. Je le suis avant d’aller sur scène. Il y a bien évidemment toujours la peur d’échouer. Mais pas du genre à être mal à l’aise dans ma loge. De plus, je ne m’isole jamais. On est tous à boire un coup et à raconter des blagues avant d’aller sur scène. Je ne suis pas non plus du genre à arriver dans la salle de concert 2 heures avant. Bien au contraire, je suis très tôt dans la salle. J’aime cette atmosphère unique à chaque fois.

Cet été, vous n’avez pas cessé de chanter ! Vous n’avez même pas réussi à vous octroyer des vacances. Dure, dure la vie d’artiste ?

N’exagérons rien. C’est une vie qui vous donne beaucoup de joies. Puis, outre tous les concerts et les festivals c’est aussi parce que je suis à nouveau devenu papa. J’ai un deuxième petit bout qui est venu agrandir la famille (ndlr : Manolo, le premier petit bout, est né en 2004). De plus, on a déménagé. Là, au niveau des vacances, c’est encore impossible puisque je suis reparti en concert. Disons, après décembre. Je suis conscient d’être un privilégié. Je travaille et dans de bonnes conditions. Donc, je n’ai le droit de me plaindre.

Une cadence infernale comme la vôtre, vos disques de platine à répétition, ça ne met pas à mal la vie de famille ?

La chance, c’est que lorsqu’on tourne, on tourne beaucoup : quatre à cinq jours semaine. Ensuite, nous sommes deux jours à la maison. Donc, on rentre chez soi. C’est un peu comme un papa VRP. Ou un papa pompier, c'est-à-dire de ceux qui ont des déplacements. On s’organise pour avoir une vie de famille. On n’est pas tous les soirs à la maison, mais notre organisation n’est pas si différente de celle de beaucoup gens, croyez-moi. Je ne pars pas deux mois sans voir mes enfants. J’ai aussi la chance d’avoir une femme que je connaissais avant le succès. De plus, elle n’est pas attirée par ce métier et tout ce qu’il comporte. Elle vient me voir en concert de temps en temps, mais que je passe en télé ou pas, ça ne change pas sa vie.

Vous êtes un papa inquiet pour l’avenir de vos enfants ?

Non, pas directement. Je crois aussi aux enfants. Je suis de nature optimiste, même si c’est chaud.

Quand on arrive à gérer une famille et une carrière comme la vôtre, éprouve-t-on encore quand même des angoisses ?

Disons que le succès est très angoissant. On veut qu’il arrive et en même temps on a peur qu’il reparte. Le succès, c’est quelque chose de fragile, qui n’est jamais acquis. C’est à nous, les artistes, d’assurer. C’est à moi d’essayer de faire des chansons convenables qui vont plaire aux gens. Voilà, maintenant, si ça ne marche pas, je partirai. Le prix à payer c’est qu’il faut assurer. Cela se traduit parfois par un peu d’insomnie, mais, franchement, je pense qu’il y a de la pression dans beaucoup d’autres métiers. Je crois qu’avoir une famille est un bel équilibre dans mon métier. J’ai 40 ans (ndlr : depuis le 16 juin). Je suis plus qu’installé. Bon, ça ne m’empêche pas de faire le con (rire). Je précise, je ne prétends pas être intelligent parce que j’ai 40 ans. Mais c’est moins la forme.

Apparemment, vous n’êtes pas victime de la crise de la quarantaine ?

Perso, non. Je trouve que c’est un bel âge. J’aime bien l’idée de vieillir. On est peut-être un peu moins beau, mais bien plus apaisé. Plus distant avec certaines choses. Vieillir ne me fait pas peur. Ceci dit, je fais depuis peu attention à ce que je mange, et je fais du sport. J’ai d’ailleurs aussi arrêté de fumer il y a deux ans. Pourtant, j’étais dépendant depuis quelques années. Je pensais que c’était impossible, et bien non. Hélas, j’aime bien boire mon verre (rire).

Lors de notre dernière rencontre pour « Ciné Télé Revue », vous disiez attendre le jugement du public pour éventuellement renouveler une expérience cinématographique. Après la vague « Incognito », vous êtes partant non ?

J’avoue, ça m’a un peu rassuré. Même si je ne suis pas sûr de moi. Servir le film m’a bien plu. Travailler avec Franck Dubosc fut un vrai plaisir. C’est un artiste qui ne tire pas la couverture à lui. Il est dans le partage. Vous savez, la finalité, c’est de faire un bon film. Quand vous avez des retours positifs vous êtes content de savoir qu’au moins vous n’avez pas planté le film. Ce qui est déjà une bonne chose. Donc, sans être complètement rassuré, je suis content.

Bénabar, c’est aussi un acharné de l’information et des sujets qui fâchent. Correct ?

Oui, c’est vrai. Il y a beaucoup choses qui m’interpellent. Il y a une espèce d’hypocrisie autour du capitalisme financier, comme quoi tout va repartir. Bref, comme quoi tout va bien repartir. Pour moi, il y a encore des pauvres gens qui vont se faire avoir. On fait du bruit, mais rien ne s’arrange. C’est un peu désespérant. Il y aura certainement des autres crashes financiers. Et les gens qui vont perdre leur maison ne seront certainement pas les banquiers. Eux, généralement, ils en ont plusieurs. Ça, c’est assez désespérant parce que ça continue. Ce genre d’injustice et de fatalisme hypocrite m’énervent. Il y a aussi d’autres sujets aussi graves. Il suffit d’ouvrir un journal tous les jours pour se rendre compte des soucis graves. Et puis, aujourd’hui, nous recevons trop d’infos. Il est difficile de préparer sa pensée et de se faire son opinion personnelle.


Concert à Forest National le 30 novembre


Propos recueillis par Maxime Quentin

Merci.
Les journalistes belges seraient-ils meilleurs que les français ? A lire cet article, on peut le penser.
Bénabar est vraiment un "gentil père de famille, très fréquentable"

Merci Kiki . C'est un article agréable à lire !

Kiki a écrit:

Bénabar : J’aime bien l’idée de vieillir. On est peut-être un peu moins beau.

Le concernant, c'pas vrai !!!

Voici les pages scannées :

. .

Merci Agnès

J'adore cette interview,mais je trouve qu'il dresse un portrait peu flatteur de sa personne (ce qui n'est d'ailleurs pas étonnant).

Bénabar a écrit:

D'ailleurs, encore maintenant, on ne peut pas dire que j'ai une personnalité dévorante

Ah bon ? Ben pourtant quel charisme sur scène !

Quant à la photo des 3 frères : superbe. Ils ne peuvent pas renier leur filiation

Oui, grand moment d'auto-flagellation ! Incroyable !

Quant aux deux frères, je trouve que c'est surtout le cadet et l'aîné qui se ressemblent comme deux gouttes d'eau, beaucoup plus qu'ils ne ressemblent à Bruno !

Merci Agnès

Une "nuit solidaire" contre la "plaie" du mal logement
Créé le 27/11/09 - Dernière mise à jour à 22h20

La 2e édition de ce rassemblement a lieu vendredi dans huit villes pour tirer la sonnette d'alarme sur la crise du logement.


Familles mal logées, SDF, migrants sans-abri, militants associatifs et simples citoyens participent vendredi à la "nuit solidaire" pour tirer la sonnette d'alarme sur la crise du logement, dans des ambiances souvent festives. L'initiative parisienne a essaimé cette année dans sept villes de province, à l'appel de 32 associations rassemblées dans un Collectif.

Dans la capitale, la 2ème édition de ce rassemblement, a symboliquement débuté par un déploiement de couvertures de survie par des centaines de personnes place de la Bastille. "Quand on vit à la rue, on ne vit pas, on survit", a lancé Christophe Robert, de la Fondation Abbé Pierre, surplombant la foule devenue or et argent.

Les chanteurs Cali et Bénabar sont venus les soutenir. "Nous sommes des petits soldats, on vient chanter haut et fort qu'on est en colère comme eux, et alerter l'opinion publique sur ce drame absolu, cette plaie qu'est le mal logement", a expliqué Cali, avant de monter sur scène, après Tcheky Karyo, avant Pierre Souchon et entre deux interventions de la comédienne Marie-Christine Barrault. Cécile Duflot, tête de file d'Europe Ecologie aux régionales d'Ile-de-France est venue déposer sa tuile signée sur une charpente des Compagnons bâtisseurs.

La France compte environ 100.000 sans-abri et 3,4 millions de personnes mal logées, vivant dans des cabanes, dans des caravanes, dans des chambres d'hôtel ou en hébergement d'urgence, selon l'Insee. Le Collectif des associations affirme que "10 millions de personnes sont concernées par la crise du logement" soit près d'un Français sur six.

Source : Europe1

IL y a eu des images sur I>TV mais pas Bénabar ... Vraisemblablement il y avait un podium et ils ont chanté ...

On va attendre demain. Je pense qu'il y aura d'autres images, ITW et autres photos.

Article du Post :

La 2ème Nuit Solidaire pour le Logement en images
Par RichardTrois le 28/11/2009 à 11:16,

Vendredi soir à Paris place de la Bastille, citoyens et militants se sont réunis à l'appel de 32 associations pour la 2ème Nuit Solidaire pour le Logement.

Plus de 500 personnes ont ainsi passé la nuit, dans des couvertures de survie or et argent, en signe de solidarité à l'égard des 100.000 sans-abri et 3,4 millions de personnes mal logées (cabanes, caravanes, familles nombreuses en chambre d'hôtel, hébergement d'urgence - chiffres INSEE).

Le Collectif des associations affirme que "10 millions de personnes (sont) concernées par la crise du logement" soit près d'un Français sur six.

Sur la scène installée sur la place, Cali, Bénabar et Pierre Souchon sont venus donner un concert en signe de soutien. Et l'actrice Marie-Christine Barrault ainsi que Christophe Robert, de la Fondation Abbé Pierre se sont succédé sur la scène pour lire des textes et aider des sans-abris et des mal-logés à témoigner.





La suite de l'article ICI

Nuit solidaire suite : Bénabar s'exprime quelques secondes à partir de 1' :

Suite bis. Un reportage lors des infos de France 2 ce midi avec un tout petit extrait du concert (à partir de 14'50 -environ-) à voir ICI

Merci Kiki, c'est bien triste tout ça. Bravo bruno pour ton implication.

C'est vrai que c'est délirant ces gens qui sont obligés de dormir pendant des mois à l'hôtel, qui payent l'équivalent d'un loyer pour un bel appartement, et qui, comme le dit Cali, n'ont plus aucune intimité de couple puisqu'ils dorment tous dans la même chambre, qui ne peuvent pas cuisiner parce qu'une chambre d'hôtel n'est pas équipée pour ça... J'avais vu un reportage sur ce sujet (genre Envoyé spécial, je ne me rappelle plus), et j'avais été estomaquée par l'absurdité de la situation : les deux parents travaillaient et gagnaient à eux deux largement assez d'argent pour payer un loyer, mais comme ils avaient des CDD successifs au lieu d'un CDI les propriétaires ne voulaient pas leur faire signer un bail... Alors ils se ruinaient à l'hôtel en vivant dans des conditions catastrophiques au niveau familial et social...

Vidéo ICI..

Bénabar : “Nous n’avons arnaqué personne”
Propos recueillis par Nicolas Palita




L’artiste achève sa tournée ce soir au Palais omnisports de Paris-Bercy
Parti sur la route en février dernier, le chanteur s’arrêtera quelque temps pour préparer de nouvelles chansons. L’heure du bilan est venue.
Après dix mois de tournée, Bénabar fredonne ses dernières notes de musique ce soir. Il fait le point quant aux mois passés sur la route et répond aux critiques avec le franc-parler dont il est coutumier.

FRANCE-SOIR. Pourquoi avez-vous retenu le Palais omnisport de Bercy pour votre dernier concert ?
BÉNABAR. Ce n’est pas très glamour, mais pour être honnête c’est un choix de la production. Nous avons cherché une salle qui puisse accueillir le nombre de personnes que nous espérions faire venir pour cette dernière date.

Justement, on a pu lire dans la presse que vous ne remplissiez plus les salles. Une réaction ?
C’est un journaliste menteur de Paris-Match qui a écrit ça. Il m’a classé dans les flops. Je le rassure, ça arrivera certainement, mais ce n’est pas encore le cas. Toutes les dates que nous faisons en ce moment sont des concerts supplémentaires. Sans vouloir paraître prétentieux, nous allons dépasser 800.000 spectateurs. C’est déjà pas mal.

En dehors des chiffres, quel bilan dressez-vous de cette tournée ?
Je touche du bois, car elle s’achève ce soir. Sans mentir, je pense qu’elle s’est bien passée. Même si tous les concerts n’ont pas forcément été exceptionnels dans le sens où je n’ai pas obligatoirement chanté divinement, il s’est passé quelque chose avec le public. Cela dit, c’est très difficile à exprimer.

Pourriez-vous être un peu plus précis ?
J’ai le sentiment que nous n’avons arnaqué personne. Il n’y a pas eu de décalage avec le public. Par ailleurs, entre les dix personnes sur scène et les quarante que nous étions sur la route, l’ambiance a été très bonne.

Quel est votre moins bon souvenir ?
Il n’y a pas eu de drame, mais notre batteur a dû être opéré d’urgence d’une péritonite. Il a fallu le remplacer le soir même à Montbéliard alors qu’il partait pour l’hôpital en ambulance.

Dans quel état d’esprit êtes-vous en ce moment ?
C’est un peu bizarre, car plusieurs sentiments se mélangent. Une certaine nostalgie s’installe. En même temps, sans me plaindre car mon travail est bien moins dur que d’autres, je ressens de la fatigue. Etre en tournée, c’est beaucoup de pression, on se couche tard, on dort dans un bus… Enfin, j’ai une certaine peur du vide et ce concert marque la fin d’un cycle. Je me retrouve donc aussi un peu au bord du gouffre.

Y aura-t-il des surprises à Bercy ?
Nous avons une petite tradition qui consiste à laisser la place aux techniciens pour un morceau. C’est un moment épique. En ce qui concerne le concert lui-même, nous l’avons retravaillé pour que cela ne ressemble pas complètement aux dates parisiennes.

Le 1er décembre est la Journée mondiale de lutte contre le sida. Y ferez-vous allusion ?
Non, car sur scène je fais une différence entre le spectacle et les prises de position citoyennes. De plus, les gens sont adultes et n’ont pas besoin de moi pour leur dire qu’il faut faire attention à ce virus. Je crois que ce serait malvenu de ma part. En revanche, il y a une opération pour vendre les rubans rouges.



Edition France Soir du mardi 1 décembre 2009

Bénabar : « Je deviens parano… »
Emmanuel Marolle 01.12.2009



Difficile de rester un artiste populaire et un musicien sympa. Bénabar fait ce qu’il peut pour ne pas perdre son âme après être devenu une star de la chanson. Ce soir, il achèvera à Bercy l’une des plus grosses tournées de l’année. «On a déjà fait six Zénith à Paris, pas mal de dates en province.

Ensuite, on a ajouté une autre série de concerts cet automne. Là, on a joué devant 3 000 ou 4 000 personnes. On aurait pu faire mieux mais Bercy sera plein. » Il aurait pu rêver d’une deuxième date dans la plus grande salle de France. « Mon producteur avait effectivement bloqué plusieurs Bercy au cas où il fallait en ajouter. Mais, contrairement à ce que j’ai pu lire ici et là, on n’a rien annulé. »

« Je continue à travailler avec Michel Delpech »

Bénabar a appris à se défendre, à se justifier. A faire attention aussi, lui qui n’était pas dans le calcul et la prudence jusqu’à maintenant. « Désormais, je suis en première ligne. Si je me mets à faire un scandale, cela n’aura pas le même écho qu’il y a quatre ans. Un jour, j’ai cassé un verre dans un bar de montagne et cela s’est transformé en : Bénabar déclenche une bagarre dans une discothèque. Avec des trucs comme ça, je deviens parano, je flippe davantage. »

La semaine dernière, la presse people racontait même un affrontement avec son confrère Benjamin Biolay, qui n’avait pas été tendre avec lui dans une interview. « C’est off ? Non ? Alors, je n’ai rien à dire. C’est une histoire minime réglée entre nous. Il fallait qu’on s’explique. C’est fait. Je ne veux plus en parler. »



Bénabar n’aime pourtant pas la langue de bois. « Je l’utilise malgré moi, tempère-t-il. Parce qu’aujourd’hui, c’est la course au clash. Si tu dis du mal d’un de tes confrères et que parallèlement tu écris Yesterday, on te parlera seulement de ta déclaration, pas de ta chanson. Je n’ai jamais demandé à relire un papier avant parution mais ce sont des choses que j’envisage. » D’ici là, Bénabar va se reposer. Un peu. « Je vais recommencer à écrire pour un disque, je continue à travailler avec Michel Delpech. Et puis, j’ai des projets cinéma assez intéressants mais je ne peux rien dire pour l’instant. » Il vaut mieux être prudent.

Article assez similaire à beaucoup. Une info est cependant dévoilée à la fin :

Bénabar fait sa dernière à Bercy

Infréquentable, Bénabar? Pas si sûr. Ce 1er décembre, l'artiste joue une dernière fois son spectacle dans un Bercy rempli à ras bord, avant de voguer vers d'autres aventures...

Le rideau se referme temporairement pour Bénabar. Après dix mois sur les routes françaises, le chanteur donne ce mardi 1er décembre au Palais Omnisports de Paris Bercy un ultime concert dans le cadre de la tournée "Infréquentable". Des places sont encore en vente, au tarif de 25 euros.

Éternel angoissé et timide avéré, Bénabar n'en mènera sans doute pas large ce soir lors de son entrée sur l'impressionnante scène de Bercy. En décembre 2006, déjà, il avait foulé cette salle pour la dernière de sa tournée avec une pointe d'émotion. Il avait à l'époque invité Cali, Bernard Lavilliers, Hubert-Félix Thiéfaine et Jacques Higelin.

Mais le trac initial du chanteur âgé de 40 ans devrait vite laisser la place à une véritable communion avec son public. Pour mémoire, son dernier opus "Infréquentable", sorti en septembre 2008, s'est vendu à 450.000 exemplaires.

La clé du succès de Bénabar? Des textes qui touchent les auditeurs et une musique qui s'étoffe d'album en album. Ce ciseleur de mots conte ses amours, ses copains, ses bêtises, sa solitude, des petits moments du quotidien décrit toujours avec une pointe d'humour.

A ces qualités de bases, Bénabar en ajoute progressivement une autre : celle d'un "performer" de la scène, mis en avant sur son dernier spectacle. Celui-ci réunit une section cuivre et de nombreuses animations que le public aura de nouveau le plaisir de retrouver ce soir à Bercy.

Le tour d'horizon de l'actualité de Bénabar ne serait pas complet sans mentionner sa prestation au "Boeuf pour le Téléthon" ce dimanche 6 décembre et sa récente échauffourée avec Benjamin Biolay, largement relayée dans la presse people. A noter que l'artiste écrit actuellement les textes de chansons du prochain album de Michel Delpech et envisage de poursuivre sa carrière cinématographique, quelques mois après la sortie du film "Incognito" avec l'acteur récemment décédé Jocelyn Quivrin.

S.B.