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| Renan Luce | |
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+9fanny08 kiki Carine laurene0005 Clem Nadine Estelle MéLie-MéLo Agnès 13 participants | |
Auteur | Message |
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Nadine
Messages : 287 Date d'inscription : 20/07/2009
| Sujet: Re: Renan Luce Jeu 1 Oct - 11:22 | |
| Merci ! Je me réjouis de voir ça ! | |
| | | kiki Admin
Messages : 10630 Date d'inscription : 08/07/2009 Localisation : Rennes
| Sujet: Re: Renan Luce Ven 2 Oct - 10:10 | |
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| | | Agnès
Messages : 11177 Date d'inscription : 09/07/2009
| Sujet: Re: Renan Luce Ven 2 Oct - 10:40 | |
| Superbes ces photos, je vous avais bien dit qu'il était craquant ! | |
| | | kiki Admin
Messages : 10630 Date d'inscription : 08/07/2009 Localisation : Rennes
| Sujet: La Provence 03/10/09 Dim 4 Oct - 12:35 | |
| Renan Luce : "J'espère trouver l'enthousiasme des gens"Publié le samedi 3 octobre 2009 à 09H55 Il a rodé les titres de son nouvel album, hier soir, à Marseille Sur scène, Renan Luce mêle anciennes et nouvelles chansons. "On a facilement trouvé une accointance entre elles." - Ph F.Launette Il a, dans sa chemise à carreaux, cet air de gamin canaille qui le caractérise. Serein, Renan Luce, hier après-midi dans les locaux de l'Espace Julien à Marseille. En apparence, au moins. Après avoir écoulé quelque 750 000 exemplaires de Repenti, son premier album, le chanteur de Morlaix revient sur disque et sur scène. Dur de s'y remettre ? "Non, répond-il. En fait, trois ou quatre mois après la tournée, j'avais envie de choses simples. En tournée, on est très centré sur soi. L'écriture suppose au contraire de s'ouvrir sur ce qui nous entoure… Et puis, j'avais hâte d'avoir de nouvelles chansons prêtes." Heureux de renouer avec "cette ambiance cotonneuse, ce moment méticuleux, ce travail d'artisan" du studio. Content aussi du résultat; de ce Clan des miros (à paraître le 12 octobre) qu'il décline en 12 chansons, douces, mélancoliques, gentiment attachantes. "J'avais envie d'une texture chaleureuse, glisse-t-il. On a fait pas mal de prises live pour avoir ce côté vivant. On a cherché une identité musicale pour chaque morceau. Pas juste un accompagnement basique." Pour ce faire, Mister Luce s'est entouré des musiciens qui le suivent en tournée ( "Il y a un dialogue musical direct entre nous. Et puis c'est aussi une histoire d'amitié; c'est un plus dans la création"). On retrouve là aussi, le producteur Jean-Louis Périot, déjà aux manettes sur Repenti. Le résultat est truffé de clins d'oeil musicaux : guitares très Brassens, cordes pop, banjo western, piano bastringue… Un écrin changeant pour des textes plaisants (malgré une petite tendance à la rime facile) et toujours accrochés au quotidien. "Je travaille beaucoup, il est rare que le premier jet soit définitif." Hier, il rodait donc ces titres tout frais dans une salle d'envergure moyenne (900 personnes) mais complète. "On commence tranquillement. En France, on a la chance d'avoir un tissu de salles où la proximité est super. L'énergie du public, on la sent d'autant plus lorsqu'il est proche…" Et sur les scènes d'ici et d'ailleurs, le tendre Renan "espère trouver l'enthousiasme des gens" pour ses chansons. "Mais ça peut aussi se passer autrement", lâche-t-il. Serein. Mais pas que. Par Coralie Bonnefoy | |
| | | Nadine
Messages : 287 Date d'inscription : 20/07/2009 Age : 46 Localisation : Suisse
| Sujet: Re: Renan Luce Dim 4 Oct - 19:27 | |
| Vivement l'album et le concert ! | |
| | | kiki Admin
Messages : 10630 Date d'inscription : 08/07/2009 Localisation : Rennes
| Sujet: Sortie du "Clan des Miros" - Le Parisien - 05 10 09 Lun 5 Oct - 6:46 | |
| Renan Luce trace sa route Deux ans après le succès de son premier disque, Renan Luce sort « le Clan des Miros ». Rencontre sur l’île de Ré, où il répétait son spectacle ,avec un chanteur qui ne cesse de s’affirmer.Emmanuel Marolle | 05.10.2009, 07h00 Souvenirs, souvenirs. Renan Luce observe les techniciens s’affairer et mesure soudain le chemin parcouru. « Quand j’ai commencé à donner des concerts, il y a trois ans, on s’entassait à cinq dans une petite camionnette. On se couchait très tard, on se levait très tôt, on s’occupait nous-mêmes du matériel. Et cette année, on va être quatorze avec un gros camion, un bus pour dormir tranquille. » Désormais, l’artiste peut se le permettre, depuis le triomphe de son premier album, « Repenti », vendu à près de 500 000 exemplaires, ses deux Victoires de la musique, sa tournée de près de deux ans qui s’est terminée dans les plus grandes salles de France. « Je n’ai pas eu l’impression de galérer » La donne a inévitablement changé pour le jeune Breton de 29 ans qui savoure le confort du succès. Cette fois, il prépare son retour à l’île de Ré. Au programme : soleil, sieste, vélo, foot et... répétitions de son nouveau spectacle* où il défendra les chansons de son épatant nouveau disque. Dans « le Clan des Miros » (disponible dès aujourd’hui en téléchargement légal et lundi prochain en CD), le musicien s’impose définitivement comme l’un des auteurs les plus brillants de son temps. Et pourtant, Renan Luce dégage toujours une fraîcheur juvénile, portée par un physique de gringalet. « Ce qui m’inspire, ce sont les souvenirs, l’enfance, l’insouciance », reconnaît-il sur la plage de La Couarde-sur-Mer. En nous accueillant sur l’île de Ré, il évoque immédiatement un flirt qui l’a fait venir ici il y a des années. « J’ai l’impression d’être sorti de cette période adolescente il y a assez peu de temps, finalement. » Le succès l’y a aidé, « gérer une équipe, prendre des décisions, avoir confiance dans ce que l’on fait ». L’amour aussi, celui pour Lolita Séchan, la fille du chanteur Renaud. Une alliance en argent le confirme depuis cet été. « Le mariage, cela répond à un besoin de se dire on est ensemble pour un moment, on a du temps. » Il l’a pris pour revenir sereinement à travers ce nouveau disque inspiré par la vision : voir, être vu, observer, interpréter. « Le titre le Clan des Miros montre notre incapacité à prédire les choses, à s’armer face aux surprises de la vie. » Lui n’avait pas prévu grand-chose, à part, peut-être, de devenir musicien malgré de sages études de commerce. « J’ai commencé à faire des concerts à 17 ans, mon premier disque est sorti quand j’en avais 27. Mais je n’ai pas eu l’impression de galérer, cela s’est fait tranquillement. » Il avale un verre de pineau, repart répéter pour le concert du soir à la Maline, le premier de sa tournée qui devrait l’emmener sur les routes pendant plus d’un an. Deux heures de show où des chansons encore jeunes sont déjà des classiques : « la Lettre », « Repenti », rejointes par de nouvelles qui en prennent le même chemin. A la sortie, des fans l’attendent. L’un d’entre eux lui fait signer une vieille photo. C’était à Niort il y a trois ans. « Il n’était pas connu, précise fièrement Pascal, venu de La Rochelle. C’était au tout début de l’histoire ». Souvenirs, souvenirs. | |
| | | kiki Admin
Messages : 10630 Date d'inscription : 08/07/2009 Localisation : Rennes
| Sujet: Renan Luce par le petit bout de la lorgnette (Nord-Eclair) - 06 10 09 Mar 6 Oct - 19:15 | |
| Son album « Repenti », qui s'est arraché à plus de 500 000 exemplaires, avait fait un malheur. Revoilà Renan Luce de retour aux affaires avec un nouvel opus « Le Clan des Miros » (sortie le 12 octobre) et un concert, vendredi, au théâtre Sébastopol. PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICE DEMAILLY Pourquoi un retour si rapide ? Peur de l'oubli ? À la fin de la précédente tournée, j'avais besoin de couper. Je me suis dit que j'allais prendre mon temps. Les trois premiers mois, l'envie d'écrire n'était pas vraiment là. Finalement, c'est revenu petit à petit, de chanson en chanson. Votre quatrième single « Monsieur Marcel » passait sur les ondes au moment où vous travailliez sur ce nouveau disque. Une concordance assez rare ?
Ce sont des choses que je ne maîtrise pas. C'est vrai que les gens avaient l'impression que j'étais en activité alors que je me consacrais à mon second album. Disons que c'est la magie de ce métier. C'était aussi un vrai plaisir de voir que l'engouement s'est inscrit dans la longueur. Cela m'a permis de multiplier les dates et de faire durer l'aventure. Comment expliquez-vous que vous étiez vide durant les premiers mois de travail ?Il n'y a malheureusement pas d'explication au problème de la page blanche. Peut-être qu'après deux ans de tournée, j'avais besoin de renouveler mes états d'âme, de me nourrir d'autres choses. C'est un métier centré sur soi. Et pour écrire, on a besoin à la fois d'introspection et d'ouverture sur les gens. Il m'a fallu voir des horizons divers pour redevenir moi-même. Avez-vous été tenté ici de calibrer vos chansons en fonction des radios ?S'il y a calibrage, c'est plus pour la scène. Comme j'ai goûté à une longue tournée, j'ai donc des envies de chansons qui s'adaptent à la scène. Il manquait auparavant quelques titres rythmés. Là je pense qu'il y a un bon équilibre sur ce disque. « Aux timides anonymes » est-elle une de vos chansons les plus personnelles ?Cela part d'un constat personnel, effectivement. Je ne me considère pas comme un timide maladif. C'est un trait de caractère que j'aime chez les gens. La timidité est une preuve d'intelligence et de politesse. Je suis assez sensible aux personnes qui sont en retrait et j'ai souvent envie de savoir ce qu'elles ont dans la tête. Comment en êtes-vous venu à chanter « On n'est pas à une bêtise près », la chanson du film « Le Petit Nicolas » ?J'ai reçu une demande de la production pour écrire le générique de fin du film. Faire quelque chose pour le cinéma, même si ce n'est pas une musique de film à proprement parler, c'est un honneur. Les livres du Petit Nicolas m'ont ouvert au plaisir de la lecture étant enfant. Et d'une manière générale, le thème de l'enfance est quelque chose qui m'inspire. Je suis certainement un peu nostalgique de cette période de mon existence. Vous écrivez : « Mes bonnes bêtises, je m'en souviendrai toujours ». Avez-vous fait les 400 coups ?Comme tous les enfants, la construction passe par les petites bêtises faites pour tester ses limites. J'ai grandi à la campagne et je partais avec un vélo rejoindre mes potes pour traîner dans des cabanes. Un peu comme le club des 5. « Femmes à lunettes », c'est un clin d'oeil à la chanson de Richard Gotainer ?Je ne la connaissais pas. Le jour où je l'ai écrite, je l'ai envoyée à mon manager qui m'a parlé de Richard Gotainer. Je voulais en fin d'album, pour faire le pendant au Clan des Miros qui l'ouvre, une chanson sur la vision. Fonctionnez-vous à l'imagination ?Beaucoup. C'est pratiquement toujours mon point de départ. Après, j'injecte une partie de ma personnalité, mes fantasmes, mes rêves... On vous chante dans les écoles. Le début de la gloire ?Cela me touche d'autant que c'est la découverte de la chorale à l'école qui m'a notamment donné envie de faire ce métier. J'ai grandi en sentant que le chant était un moyen d'expression qui me plaisait bien. | |
| | | kiki Admin
Messages : 10630 Date d'inscription : 08/07/2009 Localisation : Rennes
| Sujet: Renan Luce : "Ma récréation, c'est la scène !" (Le Figaro - 06 10 09) Mar 6 Oct - 19:20 | |
| CHANSON FRANÇAISE - En 2006, Renan Luce avait créé la surprise avec Repenti, un premier album porté par des titres accrocheurs comme La Lettre ou Les Voisines. À ce jour, il a été vendu à plus de 750 000 exemplaires. Le chanteur compte bien transformer ce bel essai avec Le Clan des miros, un nouvel opus dans les bacs cette semaine (le 12 octobre). LE FIGAROSCOPE. Un tel succès ne vous met-il pas une énorme pression ? RENAN LUCE. - Forcément, d'autant qu'il n'y a pas de recette pour écrire des chansons qui marchent ! Je sais qu'il y a toujours l'écueil du deuxième album. On vous attend au tournant. Alors, j'essaie de privilégier la notion de plaisir. Je me dis que les chansons, je vais vivre avec elles un certain temps. Il faut que je les aime, que les arrangements me plaisent, que je n'ai pas à en rougir. Après, c'est le public qui décide ! Avez-vous côtoyé les fameuses Voisines ? J'avais écrit cette chanson lorsque je suis arrivé à Paris et que j'ai découvert les joies du voisinage, mais ce n'est pas vraiment du vécu. J'ai juste imaginé un jeu autour d'un voyeurisme ludique ! Baptiser votre album «Le Clan des miros», alors que l'on vante volontiers ­votre sens de l'observation, est-ce une allusion ? En fait, contrairement à ce que l'on a pu écrire, je ne suis pas du tout dans l'observation ou le quotidien. Ce qui me plaît, ce sont justement les choses qui sont très éloignées de ce que je vis. J'aime bien partir d'une description simple, voire banale, et qu'un grain de sable transforme cela en quelque chose de burlesque, de romanesque ou de carrément très noir. La chanson «Aux timides ­anonymes» n'est donc pas ­autobiographique ? Un peu, mais cela fait davantage référence à mes années d'adolescence. J'ai voulu ce texte comme une déclaration d'amour aux timides, aux réservés. Je trouve qu'il y a parfois une forme d'intelligence à regarder les choses de côté, à savoir garder ses distances. Comment avez-vous été amené à composer pour le cinéma ? C'était une proposition de l'équipe du tournage. Je n'avais même pas vu le film quand j'ai écrit la chanson. Cela faisait juste écho à des souvenirs, au Petit Nicolas que j'ai beaucoup lu enfant. C'est un exercice qui m'a beaucoup amusé car je suis passionné par le cinéma, mais je n'ai pas d'autres projets en ce sens. Pour l'instant, je n'arrive pas à me projeter au-delà de La Cigale et de la tournée qui commence. Parce que, pour moi, la scène est ma récréation ! | |
| | | kiki Admin
Messages : 10630 Date d'inscription : 08/07/2009 Localisation : Rennes
| Sujet: Renan Luce à "Ce soir ou jamais" (France 3) Mar 6 Oct - 19:49 | |
| Renan Luce chantera en live lors de l'émission de Frédéric Taddeï le 20 octobre (23 h - 00 h 10). | |
| | | kiki Admin
Messages : 10630 Date d'inscription : 08/07/2009 Localisation : Rennes
| Sujet: Renan Luce : "Le succès n'aide pas à ne plus douter" - Le Nouvelliste (Suisse) Mer 7 Oct - 9:24 | |
| «Le succès n'aide pas à ne plus douter»7 octobre 2009 - Propos recueillis par Manuela Giroud Après le carton de «Repenti», Renan Luce propose de le rejoindre au sein du «Clan des miros».«Il y a eu des moments un peu vertigineux, où je voyais les choses s'accélérer, surtout au niveau de mon emploi du temps.» Pour ne pas être emporté par le tourbillon de ces trois années qui l'ont vu se tailler une place enviable dans le monde de la chanson, Renan Luce s'est concentré sur «des choses simples»: ses concerts, ses proches. Le Breton est un garçon sain. Son tempérament le protège des excès du succès. «Mes questionnements sont toujours les mêmes. Le succès n'aide pas à ne plus douter, par exemple; ça ne m'a pas donné une confiance totale en moi.» Plutôt que de se prendre la tête à analyser les raisons de l'engouement autour de «Repenti», il est «resté dans le bonheur simple de voir que les gens s'appropriaient les chansons». Raconte-moi une histoirePour lui, la chanson - métier de «liberté totale», «moyen de rencontre exceptionnel» - est clairement une activité de conteur. Ce n'est pas un hasard s'il rêve de l'exercer depuis l'enfance. «Je crois que tout le monde, à tout âge, aime qu'on lui raconte des histoires, aime ce moment où l'on part dans l'imaginaire... On a de la peine à faire le deuil de l'enfance, où l'on est capable de se mettre dans un coin, de s'inventer une histoire incroyable et d'y croire à 100%. Moi, j'ai encore ce plaisir, j'ai trouvé le moyen de me retrouver dans cet état d'esprit: je prends une feuille, un stylo et je m'invente quelque chose!» Renan ne fait pas le deuil de sa part d'enfance, il la cultive. Dans ses chansons, il endosse les habits de drôles de personnages - voyou, «fou» en cavale, timide maladif, etc. - vivant de non moins drôles d'aventures. Pas pour se cacher, assure-t-il, mais pour avoir davantage de liberté dans l'écriture. «Si je voulais ne parler que de moi, je tournerais vite en rond.» Alors, pour exprimer qu'on ne maîtrise pas son destin, Renan Luce trouve cette jolie métaphore du «clan des miros». «On ne maîtrise pas tout, on ne peut pas tout prévoir ni se protéger de tous les accidents, malheureux ou heureux, comme une rencontre amoureuse... C'est aussi pour ça que j'écris des chansons, parce que, dit comme ça, c'est un peu enfoncer des portes ouvertes!» Une ambition, durerFaux timide, vrai pudique, Renan Luce ose se dire «très heureux» de ses nouvelles chansons et excité à l'idée de les défendre sur scène. «Il y a un plaisir égoïste dans tout ça. Ce qui me plaît le plus c'est quand, après plusieurs jours sans écrire et alors qu'on se sent un peu inutile, tout à coup une chanson vient; c'est une sorte de plénitude qui porte vraiment.» Suivi par le public, récompensé par ses pairs, jeune marié, de quoi rêve-t-il encore? «Mais que ça dure, parce que tout peut basculer! Durer, garder le plaisir de faire ce métier, ne pas me lasser, progresser, garder aussi une forme de simplicité autour de tout ça... Ne pas être mort à l'intérieur, quoi.» S'il cultive sa passion de la même manière que sa part d'enfance, elle n'est pas près de tarir. | |
| | | kiki Admin
Messages : 10630 Date d'inscription : 08/07/2009 Localisation : Rennes
| Sujet: Renan Luce : "Je ne suis pas si léger que ça" - Le Matin 07 10 09 Jeu 8 Oct - 9:08 | |
| Renan Luce: «Je ne suis pas si léger que ça»
Après «Repenti», Renan Luce livre «Le clan des miros».
Il a la silhouette d’un lutin. Plus sage que facétieux d’ailleurs, du genre à tourner sept fois sa langue dans la bouche avant de s’exprimer. Ce sentimental pudique sans charisme exagéré, d’une fraîcheur juvénile, avoue une certaine timidité qu’il apprécie aussi chez les autres: «C’est une preuve d’intelligence et de politesse.» Ce qui n’empêche pas Renan Luce, 29 ans, marié depuis cet été à Lolita, la fille de Renaud, de faire carrière sur scène et dans les bacs. L’auteur des «Voisines» et de «La lettre», issues de son premier album, «Repenti» – 750'000 exemplaires et deux Victoires de la musique – est de retour, trois ans et une tripotée de concerts plus tard, avec «Le clan des miros».
Douze morceaux de vie, d’enfance, de cœur et d’humeur d’un «jeune homme qui a eu les fesses bien au chaud chez ses parents», chante-t-il dans «Ridicule». Le tout baignant dans une pop joliment orchestrée. Sans aspérité. Renan Luce, qui signe également «On n’est pas à une bêtise près», la chanson générique du «Petit Nicolas», était de passage à Genève. Signe distinctif, il est «légèrement myope». Normal pour le chef du «Clan des miros».
On dit qu’après un premier succès le deuxième album est le plus difficile à réaliser. C’est vrai pour vous ? Je vous dirai ça au troisième! Après deux ans de tournée, j’avais très envie de retrouver le plaisir d’écrire. Et ça s’est passé comme ça, plus dans le plaisir que dans le devoir.
Trois ans se sont écoulés entre «Repenti» et «Le clan des miros». Vous vous sentez différent ? Le succès m’a amené des doutes plutôt que des certitudes. Ce qui a changé, c’est l’expérience, la manière d’aborder la musique. Mais moi, je ressemble à celui que j’étais il y a trois ans. Avec des envies créatrices nouvelles.
Le monde de la chanson est rude, comme la concurrence. Ça vous va? Oui. C’est un métier de rencontres de partage, un beau métier passionnant, un travail minutieux à la recherche d’impalpable. Bon pour l’adrénaline.
Qu’est-ce qui vous plaît dans les mots «clan» et «miro»? «Clan», c’est l’équipe dont je suis très proche, avec laquelle je travaille. «Miro», c’est une atmosphère floue, cotonneuse, le sentiment de non-clairvoyance par rapport à ce qui nous entoure et qui permet de se laisser porter par l’imaginaire.
A propos d’imaginaire. Qu’est-ce qui nourrit le vôtre ? Mes états d’âme, mon état d’esprit du moment, les rencontres, les lieux que je fréquente, les fantasmes. Je m’inspire de ce qui m’entoure. Mon quotidien est essentiel.
Une bonne partie de vous-même, donc ? Oui, heureusement. Il y a peu de choses gratuites que j’invente.
Etes-vous un imbécile heureux ? Référence à votre chanson «La fille de la bande», une bande d’imbéciles heureux… Vous savez, j’aborde parfois mes thèmes dans le registre de la légèreté. Mais je ne suis pas aussi léger que ça. Sous couvert de la légèreté, il y a un certain goût de la mélancolie, de la nostalgie.
Quelle nostalgie ? Celle de l’enfance, de l’envie d’inventer des histoires. Il faut en faire un peu le deuil quand on est adulte. Je ne peux pas être ludique toute la journée.
Comment vous sentez-vous en jeune marié, vous qui avez épousé Lolita Séchant en août dernier ? Bien sûr que ça change ma vie personnelle. C’est beaucoup de bonheur et aussi mon jardin secret.
Vous évoquez beaucoup l’enfance, avez-vous envie d’avoir des enfants? Dans l’absolu, oui. Mais tout ça est encore un peu mystérieux pour moi.
Patricia Gnasso - le 07 octobre 2009 | |
| | | Nadine
Messages : 287 Date d'inscription : 20/07/2009 Age : 46 Localisation : Suisse
| Sujet: Re: Renan Luce Jeu 8 Oct - 9:45 | |
| Merci pour les interviews de Renan | |
| | | kiki Admin
Messages : 10630 Date d'inscription : 08/07/2009 Localisation : Rennes
| Sujet: Articles du 10 10 09 Sam 10 Oct - 11:04 | |
| LA VOIX DU NORD Renan Luce : « Ça aide, pour la créativité, d’être dans un contexte amical »À l’étage du théâtre Sébastopol de Lille, Renan Luce se réjouit avec humilité de son succès, reste discret sur son mariage avec Lola, fille de Renaud, et confie l’une des « recettes » pour avoir réussi un deuxième album au moins aussi bon que le premier, vendu à 750 000 exemplaires : avoir de bons copains.
Par Viriginie Carton C’était difficile de se remettre à l’écriture après un tel succès ?
« Je ne sais pas si c’était dur, mais c’est vrai que la tournée qui a duré deux ans a été très riche en émotions. J’avais quand même écrit quelques titres, mais il m’a surtout fallu un petit temps d’adaptation. Pour le premier album, les chansons se sont étalées sur le temps, je n’avais pas de projets de disques derrière… » Vous êtes arrivé à retrouver la même créativité, malgré les enjeux ?
« Je crois que j’avais une idée assez précise de ce que je voulais faire. Des envies de textures de sons, d’une couleur musicale, une manière d’enregistrer, un type d’arrangements. J’ai pu me concentrer là-dessus ». Par rapport à votre premier album, comment trouvez-vous le deuxième ?
« C’est difficile à dire, mais peut-être plus abouti, plus fin, plus travaillé dans les arrangements, plus chaleureux dans le son ». Dans ce deuxième album, moi je vous sens plus heureux, libéré… « C’est possible oui. Peut-être que ça m’a donné confiance en moi. J’ai aussi eu une expérience, donc j’ai travaillé différemment. Le fait d’avoir fait deux cents concerts avec des musiciens et d’avoir refait cet album avec les mêmes musiciens, fait que je connais bien leur son, qu’ils connaissent bien mes goûts… » Vous êtes quelqu’un de fidèle… « Oui, c’est important. Ça aide, pour la créativité, d’être dans un contexte amical où on peut tout se dire… » Vous avez besoin de cette sécurité affective ?
« Oui, c’est important de savoir à qui j’ai affaire, de pouvoir compter sur eux, qu’ils puissent compter sur moi ». Votre amour des mots vient de loin ?
« Oui, depuis l’enfance. J’ai toujours aimé écrire, raconter des histoires. Après, ma manière d’écrire a quand même pas mal évolué. Au début, j’avais moins ce côté imaginaire… » Vous aimez les histoires, celles de gangsters… « C’est vrai que ça doit relever un peu du fantasme. Déjà, l’amitié dans le monde des voyous c’est quelque chose d’important, les clans aussi. Et puis c’est des vies où l’imprévu a une grande part… » Dans vos dernières chansons, il y a pas mal de clins d’oeil à votre mère. Quelle place a-t-elle dans votre vie ?
« C’est un lien fort et étrange, à la fois éloigné et proche. Les liens de famille m’ont toujours intéressé, parce que tout en étant très indépendant, il y a toujours quelque chose qui me raccroche à eux… ». Dans Ridicule, vous semblez nostalgique de votre enfance… « C’est plus une chanson sur le fait d’être adulte dans un monde où tout est rapide et de se raccrocher à cette insouciance de l’enfance … » Vous faites un clin d’oeil aux frères Jacques. Ce n’est pas de votre époque.
« Je voulais faire une chanson avec pas mal d’humour noir et à mettre en scène à trois, avec deux amis. C’est vrai que le côté Frères Jacques allait assez bien ». Vous aimez Brassens ?
« Énormément, je l’ai beaucoup écouté, je l’écoutais encore aujourd’hui. Ça fait partie de mes références importantes ». Être le beau-fils de Renaud, ça met une pression supplémentaire ?
« Non, heureusement, on n’a pas ce rapport… ». Il est l’un des premiers à écouter vos chansons ?
« Non, j’ai encore cette pudeur à lui faire écouter. Il en a écouté quelques-unes et je lui ai donné l’album de la tournée… ================== NORD ECLAIR Renan Luce, une fière allure d'évidenceOn pourrait dire : fluide, aiguisé et populaire. Empreint d'une légèreté et d'une écriture truculente qui fédèrent. Faut-il s'étonner après que Renan Luce remplisse les salles comme, hier soir, au théâtre Sébastopol ? Renan Luce, un type comme vous et moi. Un garçon pas compliqué, un ami qui vous veut du bien, rien d'une idole de la musique. Ses chansons courent dans les rues, enflamment les salles. Elles sont partout. Il suffit de regarder autour de soi, presque dans chaque rang du théâtre Sébastopol, pour voir des lèvres qui remuent pour entonner les refrains diffusés sur les ondes et les formules déjà solidement entrées dans la mémoire collective (« J'ai toujours préféré aux voisins les voisines »). Les mélodies sont jolies, légères, agréables à entendre et faciles à siffler. Les mots suivent naturellement, s'immiscent entre les notes, vous embarquent sur des chemins de traverse. Pourquoi le petit lutin de la chanson française joue-t-il avec ? Parce qu'il aime les histoires (Je suis une feuille blanche, La lettre), planter les décors (Nantes). Une patte preste, truculente et délicate. Seul à la guitare et sous les yeux de sa femme Lolita Séchan - la fille de Renaud - il livre une version dépouillée de Repenti. Artiste évadé, Renan Luce chante les yeux souvent plissés des fables et des tranches de vie qui déploient tout leur pouvoir d'évocation. Au fil des rimes, on se plaît à se laisser porter par une poésie légère, à croiser un sculpteur de graffitis (I was here), un fossoyeur narcoleptique (Monsieur Marcel), un zinzin dans le métro (Les gens sont fous). La galerie, encore une fois, n'est pas piquée des vers. Renan Luce avance ici en conquérant, sa belle voix éraillée portée par des arrangements plus riches (Le clan des miros) et plus musclés (La fille de la bande) qu'à ses débuts. Il continue d'ausculter avec talent la vie des gens différents. Toujours avec espièglerie et malice. C'est pour cela qu'on aime tant Renan Luce qui semble toujours familier et sans cesse surprend. Patrice Demailly | |
| | | kiki Admin
Messages : 10630 Date d'inscription : 08/07/2009 Localisation : Rennes
| Sujet: Renan Luce, folk de coton - SudOuest.com - 11 10 09 Dim 11 Oct - 15:12 | |
| Après les 750 000 ventes de son premier album, l'auteur de « La Lettre » revient avec « Le Clan des miros », une douzaine de fables intemporelles. Rimes douces, textes ciselés, guitares et sourire en coin pour poète Renan Luce, folk de cotonRenan Luce, jeudi dernier au Krakatoa de Mérignac, dans le cadre d'une tournée de salles intimes. (PHOTOS LAURENT THEILLET) A l'heure de l'objet-disque moribond, l'énorme succès de Renan Luce et de son premier album « Repenti » a fait du bien. Ce gendre idéal aux chansons faussement gentilles montrait que le public répondait toujours à des textes joliment troussés, aux morales qui ne la font pas (la morale). Musicalement plus riche et gardant la même patte humaniste, « Le Clan des miros » (Barclay) sort demain et devrait connaître le même sort. De passage à Mérignac jeudi, Renan Luce a aussi présenté un très beau spectacle, chaleureux et modeste, à l'image du bonhomme. « Sud Ouest ». Un peu plus d'un an depuis la fin de la tournée : pourquoi sortir « Le Clan des miros » si vite ? Renan Luce. Il était prêt ! Et j'avais envie de jouer les chansons sur scène. Sur la première tournée, j'avais déjà écrit trois nouvelles chansons pour étoffer le concert. En juin 2008 et après 200 dates, je me suis posé, reposé, j'ai revu les gens que j'aime... et réécrit assez vite. « Femme à lunettes » a été la dernière écrite, juste avant d'entrer en enregistrement. Après un tel succès pour « Repenti », comment envisage-t-on le second ? Avant d'enregistrer le premier, je n'avais chanté que tout seul avec ma guitare ! Je tâtonnais sur mon ordinateur pour maquetter mes morceaux. Faire tous ces concerts avec des musiciens devenus des amis m'a donné de nouvelles envies. Chaque fois que j'avais deux ou trois chansons, on faisait une semaine de studio pour travailler. Plus riche dans ce domaine, on reste toutefois dans une atmosphère très folk... J'en ai beaucoup écouté récemment : une grosse période Johnny Cash mais aussi Ray LaMontagne, Elvis Perkins, mais aussi Madeleine Peyroux dont j'adore la manière de produire ses disques. Les chansons naissent toujours guitare-voix et je n'ai pas envie de casser cette émotion, donc d'arrangements trop lourds. J'aime l'idée qu'on puisse enregistrer une chanson à quatre dans la même pièce. Pourquoi la salle de la Maline de l'île de Ré pour travailler ton spectacle en septembre ? Mon producteur Christophe Bosq emmène beaucoup de ses artistes là et il a raison : les conditions sont formidables. Je voulais approfondir la scénographie, ce que l'on n'avait pas pu faire sur la première tournée. Autour de cette idée des miros, on a imaginé ces rideaux pour des projections à plusieurs niveaux de lecture. Quatre chansons évoquent directement l'enfance... La mienne a été belle. Je suis nostalgique de l'insouciance, de la campagne près de Morlaix, du vélo, des copains. Avec une feuille et un stylo, j'en fais le deuil avec cette envie d'inventer des histoires : « On aurait dit que... » Comment la chanson « On n'est pas à une bêtise près » est-elle devenue aussi celle du « Petit Nicolas » ? L'équipe du film est venue me voir et j'ai accepté avec plaisir : « Le Petit Nicolas », c'est aussi mon éveil à la lecture, et un style que j'adore tout particulièrement. Et puis les copains, c'était et c'est important. Pourquoi, toi qui as aussi un humour trash, gardes-tu cette écriture très soignée ? Je suis assez loin du langage parlé, oui. J'ai une esthétique en tête, j'aime la sonorité des rimes, les mots au service de l'histoire. Je préfère la douceur du coton. Brassens ? Un modèle de précision, de rigueur et à la fois de liberté. Que vient faire ce diptyque « Grand-Père » ? C'est une récréation que je voulais précisément placer au milieu de l'album : une même histoire avec deux points de vue. Pour le premier des deux titres, j'ai demandé à mes amis Alexis HK et Benoît Dorémus de venir. On n'est certes pas des chanteurs à voix, mais on aime l'humour noir et on a essayé de chanter en harmonie ! Tu es un miro et tu vas « Aux timides anonymes », toi ? Ce n'est pas moi mais c'est un peu moi. Je ne suis pas un expansif, j'aime être en retrait, observer. Mais je suis souvent dans le flou. Dans une rencontre amoureuse qu'on n'attend pas. Dans ce monde si compliqué à lire, je suis parfois désemparé, un peu perdu. C'est si difficile d'avoir un avis bien tranché sur un sujet. Alors j'essaie de laisser parler le coeur. | |
| | | kiki Admin
Messages : 10630 Date d'inscription : 08/07/2009 Localisation : Rennes
| Sujet: Rencontre Renan Luce - Télémoustique 07 10 09 Mar 13 Oct - 18:43 | |
| Renan Luce : rencontreCulture-LoisirsNouveau héraut de la chanson française, cette âme solitaire cultive la modestie, l'artisanat et la simplicité. Et tout le monde aime ça. Il m'arrive de croire moi-même aux histoires que j'invente. Nous sommes en avance à notre rendez-vous et Renan Luce prend une pause cigarette devant son hôtel en observant d'un air détaché les touristes japonais qui mitraillent les abords de la Grand-Place de Bruxelles. Tout essoufflé dans son training gris et ses Nike blanches, Bénabar surgit soudain du coin de la rue. "Salut, Renan - pff, pff. - ça faisait longtemps. Tu vas bien? " "Oui, tout baigne, mon pote, tout baigne. Plutôt que de m'amocher les poumons, je ferais mieux de courir comme toi. Quel bel athlète tu fais dans ton survêt. " "Merci pour la chambrure, Renan, il faut que je garde la forme si je veux rester devant toi. Bon, je te laisse, on boit un café après ma douche." La scène a valeur de symbole. C'est comme si nous venions d'assister à un passage de témoin. Si l'année 2009 a été celle de Bénabar - on l'a vu, entendu et encore revu sur toutes les scènes belges -, on peut, sans trop s'avancer, annoncer que les prochains mois appartiendront à Renan Luce. "Le clan des miros", deuxième album de l'auteur-compositeur breton, n'était pas encore dans les bacs, que son concert programmé à l'Ancienne Belgique le 19 novembre affichait complet. Une autre date a été ajoutée le 23 avril à Forest National, une salle que Renan Luce connaît bien pour s'y être produit en première partie, tiens tiens, de Bénabar en 2006. L'avantage avec cette nouvelle génération d'artistes, c'est qu'il ne faut pas chercher loin pour trouver des indices. Tout est dans leurs chansons. Et quand ce ne n'est pas à la surface, il ne faut jamais creuser très loin en profondeur. Ainsi, sur Ridicule, l'une de ses douze nouvelles mélodies, Renan Luce chante "J'suis né d'cette jeunesse/qu'a eu les fesses bien au chaud chez ses parents/des murs en briques/et assez de fric". "C'est du 100 % autobiographique, confirme-t-il. Et j'assume complètement. Je ne vais pas m'inventer une autre enfance pour vous la jouer méli-mélo. La mienne fut heureuse. Merveilleuse même. C'est sans doute la raison pour laquelle je puise généreusement dans cette période insouciante pour nourrir mes chansons."L'aventure à PanameFils d'une institutrice et d'un médecin, frère d'un pianiste classique professionnel qu'il va bientôt retrouver pour un album de chansons avec pour thème unique l'éléphant Babar, Renan Luce quitte le cocon familial breton en 2002, direction Paris. Là, il entame et abandonne vite des études, puis il tente la chanson. "J'avais 22 ans. Comme mon grand frère, j'avais commencé par apprendre le piano, mais je n'étais pas aussi discipliné que lui. Mes premières émotions musicales, c'était avec une vieille guitare. Quand j'ai débarqué à Paname, je me suis installé dans un appart minuscule, près de la gare de Montparnasse, toujours à portée du premier train qui pouvait me ramener en Bretagne. Mais j'ai tenu bon."S'il dédie une chanson "Aux timides anonymes", Renan Luce n'en est pas un. Enfin, pas un vrai. "C'est une fausse image que l'on a de moi, même si la timidité est le trait de caractère que je préfère chez les autres. Ce qui est vrai, par contre, c'est que la solitude ne me dérange pas. J'aime m'asseoir à la terrasse d'un café et observer les gens. Je suis souvent à la recherche de cette forme d'introspection. J'en ai besoin pour écrire." C'est ce côté "âme solitaire"qui explique sans doute que Renan Luce n'a jamais fait partie d'un groupe. "Au lycée, j'avais tous ces potes qui étaient excités à l'idée de former un band. Ils voulaient m'enrôler comme chanteur ou guitariste. Le temps que je réfléchisse à la question, leur groupe s'était déjà séparé."C'est donc seul, guitare en bandoulière, boule à l'estomac et étoiles qui brillent dans les yeux que le Breton fait ses premières armes sur scène. Chaque dimanche, il joue quelques chansons au Méry, théâtre minuscule perdu dans le XVIIe arrondissement. Nous sommes en 2005. Alors que les candidats à la Nouvelle Star ou à la Star Academy font la file dans les castings, lui, chante avec son cour et ses tripes pour une poignée de curieux. Et ça marche. Un directeur artistique encore amoureux de son métier le signe chez Barclay. Son premier album "Repenti" sort discrètement en 2006. Comme tous les médias, Télé Moustique est séduit. "Un album acoustico-comico-tragique qui fait un bien fou. Un futur grand de la chanson", écrivions-nous à l'époque. Un bricolage consacré"Repenti" s'écoule à 600.000 exemplaires. Renan Luce est récompensé de deux Victoires de la musique et, pour montrer qu'il fait bien partie de la grande famille de la chanson française, il est enrôlé dans l'équipe des Enfoirés. Sa chanson La lettre devient l'un des hymnes officiels des Restos du cour. "C'est quelque chose de très abstrait, analyse-t-il avec la modestie qui est la sienne. Pour moi, La lettre reste une chanson que j'ai bricolée dans ma chambre avec ma guitare. J'ai du mal à considérer ça comme une reconnaissance, comme quelque chose d'acquis. C'est con, peut-être que je devrais me la péter un peu plus, et profiter de ces petits plaisirs simples."Pour enregistrer "Le clan des miros", Renan Luce a reçu tous les moyens qu'une multinationale du disque offre à l'un de ses (derniers) gros vendeurs. Il n'en a pas abusé, préférant l'option "du confort et de la sécurité". "Les musiciens qui jouent sur le disque sont ceux qui m'ont accompagné sur scène pendant ces trois dernières années et qui repartiront avec moi en tournée. J'ai écrit les chansons à la maison et je me suis entouré des gens que je connais bien pour les enregistrer. Le seul luxe que je me suis offert, c'est de prendre le temps pour ne pas me perdre, quitte à faire parfois marche arrière. Je ne me suis jamais éloigné de la ligne de conduite que je m'étais fixée au départ."A la sortie de "Repenti", beaucoup de journalistes avaient osé la comparaison avec Brassens. Mais, comme Murat ou Lavoine, Luce préfère traverser la Manche et l'Atlantique pour se lancer dans le jeu des influences. "Les Beatles sont toujours une référence ultime. Mais pour ce disque, j'ai souhaité aussi privilégier les ambiances acoustiques et intimistes qu'on retrouve chez Nick Drake, Johnny Cash, Elliot Smith ou Elvis Perkins. Le son est plus rugueux, plus organique que sur "Repenti". Il était là mon rêve initial. J'ai pensé au son de mon album avant de réfléchir aux chansons."Dans Repenti, il évoquait déjà les regrets d'un mafieux retraité. Sur son nouveau disque, sa fascination pour le monde des voyous se répercute dans ses chroniques abracadabrantes du Clan des miros, de La fille de la bande ou encore de ces petits chenapans qui ne sont pas à une bêtise près. On ne sait pas si l'histoire de ce jeune homme qui boit du whisky de douze ans d'âge pour se donner du courage avant d'aller voir les prostituées ( Rue de l'Oiseau Lyre) s'appuie sur une expérience vécue, mais on y croit. Et, c'est ici que se trouve la force de Renan Luce. Quand il chante, on le croit. On est dedans. "Je suis loin d'être le doué de la classe. Je n'ai pas l'impression de proposer quelque chose d'unique. Mais j'ai le sentiment que si les gens m'aiment, c'est parce qu'ils aiment tout simplement qu'on leur raconte de belles histoires. Ça vient de l'enfance et ça ne nous quitte plus. Et je vais même vous confier un secret, quitte à paraître, pour une fois, prétentieux. Il m'arrive souvent de croire moi-même aux histoires que j'invente et de me laisser emporter par elles."Luc Lorfèvre | |
| | | kiki Admin
Messages : 10630 Date d'inscription : 08/07/2009 Localisation : Rennes
| Sujet: Le soir.be - 14 10 09 Mer 14 Oct - 14:47 | |
| Renan Luce, du clan des mirosposté le 14 octobre 2009 Renan Luce publie son deuxième album, « Le clan des miros ». Avec une petite musique de l’enfance au travers de ses histoires tendres. L’an dernier, en France, deux artistes ont cartonné avec un premier album : Thomas Dutronc et Renan Luce. Celui de Renan est pourtant sorti à l’automne 2006. Même qu’il donna lieu à un « Coup de cœur » dans Le Soir du 18 octobre. Le succès est venu lentement, au fil des premières parties de Bénabar et de concerts un peu partout : « Pour moi, ça n’a pas été rapide du tout, nous a confirmé Renan. Entre 17 et 27 ans, j’ai chanté. C’est lent. Ce furent des petites étapes, de petites salles en plus grandes salles, avec une firme de disques de fait patiente. »Tout en tournant inlassablement, Renan s’est mis à écrire et composer ce deuxième disque, intitulé Le clan des miros : « Oui, je fais partie du club des miros. Je porte des lentilles depuis une dizaine d’années et avant cela, des lunettes. Je parle aussi de mon manque de clairvoyance dans des rencontres fortuites. Dans ce métier, on est ballotté, je ne suis pas particulièrement timide mais ce n’est pas facile d’être détendu dans ce métier. J’ai de l’affection pour les timides, pour leur sens de l’observation, de l’intelligence. Moi aussi, je peux être avare en paroles. »Sur ce disque, on retrouve beaucoup de traces de l’enfance, au travers de petites histoires pas forcément autobiographiques : « L’idée de départ était musicale. J’avais d’abord envie d’explorer de nouvelles sonorités, avec un grain sans comparaison avec le premier. Pour le texte, du coup, j’ai aussi voulu chercher de nouvelles émotions. C’est ma façon d’écrire, j’aime me frotter aux différents aspects de ma personnalité. Le cinéma m’aide à puiser dans ces histoires écrites comme un scénario. Pour le clip de “La fille de la bande”, par exemple, il est clair que j’ai d’abord pensé à Johnny Cash à San Quentin.“Nantes” aussi est un road-movie. Pour l’enfance, c’est vrai que je suis un peu nostalgique de cette insouciance. Je joue à y croire encore. Ce métier t’empêche de sortir de l’adolescence. Tu te complais dans le faux. »Qui est la fille de la bande ?Renan, Breton bon teint, met malgré tout beaucoup de lui dans ces histoires fictionnelles : « La fille de la bande, je ne pourrais pas mettre un prénom dessus, elle aurait du mal à se reconnaître, mais oui, elle a existé. C’était à la campagne, on se retrouvait après l’école. C’est un souvenir très rural d’autant plus vif qu’aujourd’hui, j’ai une vie de citadin. Quand je parle d’autostop, c’est vrai que j’en ai fait quand j’habitais près de Morlaix, dans le Finistère. Le reste de l’histoire est du fantasme. »Renan a fait les frais cet été des magazines people, à l’occasion de son mariage avec Lolita Séchan. Renaud, qui nous disait du bien de Renan dès 2006, est donc son beau-père : « Ces photos se sont faites à mon insu, je ne me sens pas à l’aise avec tout ça. Mais ça reste gérable. Renaud a toujours été très gentil avec moi. On s’est croisés plus tôt, vers 2005, quand je me produisais dans un club avec Benoît Dorémus, qu’il était venu voir. Il va bien, il sort bientôt (NDLR : le 23 novembre ) son nouvel album. » THIERRY COLJON On peut écouter des extraits d'interview ICI, ICI et LA | |
| | | kiki Admin
Messages : 10630 Date d'inscription : 08/07/2009 Localisation : Rennes
| Sujet: Renan Luce à "La prochaine fois je vous le chanterai" - France Inter Sam 17 Oct - 13:50 | |
| Renan Luce était, ce matin, l'invité de Philippe Meyer entre 12 h 05 et 13 h. C'était très intéressant. Pour écouter cette émission c'est ICI. | |
| | | Laurence
Messages : 4760 Date d'inscription : 18/07/2009 Age : 57 Localisation : Genève
| Sujet: Renan Luce au Grand Journal de Denisot mercredi 21 oct. à 20h10 !!! Mer 21 Oct - 19:56 | |
| C'est-à-dire dans un quart d'heure, au moment où j'écris ce post !!!
Dernière édition par Laurence le Jeu 22 Oct - 13:57, édité 1 fois | |
| | | Agnès
Messages : 11177 Date d'inscription : 09/07/2009
| Sujet: Re: Renan Luce Mer 21 Oct - 20:52 | |
| C'est à dire trop tard, quand je lis ce post ! Pas grave, à revoir ICI ou rediff sur Canal décalé à 00h35, ce soir. Merci Laurence. | |
| | | Agnès
Messages : 11177 Date d'inscription : 09/07/2009
| Sujet: Re: Renan Luce Mer 21 Oct - 23:13 | |
| c'est maintenant !!! | |
| | | Laurence
Messages : 4760 Date d'inscription : 18/07/2009 Age : 57 Localisation : Genève
| Sujet: Re: Renan Luce Jeu 22 Oct - 0:22 | |
| Non, c'est pluuus ! | |
| | | kiki Admin
Messages : 10630 Date d'inscription : 08/07/2009 Localisation : Rennes
| Sujet: Re: Renan Luce Jeu 22 Oct - 11:15 | |
| Bonne nouvelle pour cet album : Tout va bien Renan Luce. Une semaine après la sortie de son nouveau disque "Le Clan des Miros", il obtient son tout premier n°1 au classement des ventes d'album. Et oui c'est étonnant mais le précédent opus de Renan Luce " Repenti" était resté bloqué en seconde place derrière Les Enfoirées. L'honneur est sauf donc. "Le Clan des Miros" est le deuxième album de Renan Luce, qui avait été découvert lors des premières parties de Bénabar pour ensuite cartonner tout seul. Une année 2008 au bon goût de succès dans les bacs, une énorme tournée dans toute la France et en 2009 un mariage avec la fille de Renaud. Et l'année 2010 s'annonce elle aussi très bonne avec le succès de cet album et ... une autre tournée de prévue. | |
| | | Agnès
Messages : 11177 Date d'inscription : 09/07/2009
| Sujet: Re: Renan Luce Jeu 22 Oct - 13:07 | |
| Ben, c'est passé vite... Une petite chanson et voilà ! Il me fait un peu penser à Bénabar, très réservé à la TV. | |
| | | Laurence
Messages : 4760 Date d'inscription : 18/07/2009 Age : 57 Localisation : Genève
| Sujet: Re: Renan Luce Jeu 22 Oct - 13:45 | |
| Voilà, j'ai pensé la même chose avec l'émission de Denisot : on reproche à certains people de cabotiner, de ramener la couverture à soi au détriment des autres, mais quand ils sont discrets ils se font bouffer... Du coup c'est un encouragement à cabotiner ! | |
| | | Laurence
Messages : 4760 Date d'inscription : 18/07/2009 Age : 57 Localisation : Genève
| Sujet: Re: Renan Luce Jeu 22 Oct - 13:59 | |
| Je viens de me rendre compte que dans la précipitation hier soir je me suis trompée de forum, j'avais placé mon annonce dans les "Vidéos" au lieu de "Passages médias", j'ai donc déplacé le fil de discussion. J'en ai profité pour effacer le "Red alert" un peu too much après coup ! (la fille qui a trop regardé Cosmos 1999... ) | |
| | | kiki Admin
Messages : 10630 Date d'inscription : 08/07/2009 Localisation : Rennes
| Sujet: Re: Renan Luce Jeu 22 Oct - 14:10 | |
| Pas grave ! On te pardonne pour cette fois Oh "Cosmos 1999" pfffffffff c'est pas tout jeune ça ! J'adore le look et le naturel des personnages | |
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| Sujet: Re: Renan Luce | |
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| | | | Renan Luce | |
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