Bénabar au Théâtre !!!

OK, ouf ! Je sais que les journalistes ne sont pas toujours très scrupuleux en ce qui concerne les spoilers...

Le Parisien (12/03/2011)

BÉNABAR, « QUELQU’UN COMME VOUS »



Ça parle de quoi ? D’un hasard qui n’en est peut-être pas un. La rencontre, sur une plage déserte, entre un grand patron (Jacques Weber) qui tente de se reposer au soleil, et un jeune type (Bénabar) qui installe sa serviette juste à côté de la sienne, sans raison apparente…

Ça ressemble à quoi ? A une joute oratoire, d’abord badine, qui monte en puissance et en tension au fil de la pièce.
Sur un superbe fond bleu mer, les deux personnages imaginés par Fabrice Roger-Lacan et mis en scène par Isabelle Nanty s’affrontent verbalement, sans temps mort. Seul regret : la fin, décevante et expédiée, n’est vraiment pas à la hauteur du reste.

Il est comment ? D’une aisance confondante. Bénabar évolue sur l’immense scène du Rond-Point comme un poisson dans l’eau. Il colle complètement à son personnage, qu’il joue avec nuance, d’égal à égal avec le grand Jacques Weber.

Cette dernière critique du Parisien est concise, très juste pour la première réponse, pas vraiment fausse pour la deuxième et méga-excellente pour la troisième.
Qu'en pensent celles qui ont déjà vu la pièce ?

A peu près la même chose que toi Agnès. Je ne trouve pas la fin si expédiée que ça, c'est le "coup de théâtre".

Le most.fr (most = le Magasine Officiel et Select du Tout-Paris)

Qui n’a jamais rêvé de se retrouver quelques jours sur une plage déserte, entouré de trois kilomètres de sable blanc face à l’immensité de l’océan ?

Ce grand patron, lui y est sur cette plage et a bien l’intention d’en profiter, mais le calme va être de courte durée. L’arrivée de l’autre vient rompre le charme de cette tranquillité. Il est là tout près de lui, dépliant sa serviette à quelques centimètres seulement de la sienne. Sartre n’avait pas tort lorsqu’il disait « l’enfer c’est les autres » en tout cas à ce moment précis c’est sans doute ce que cet « ours satisfait » doit ressentir. C’est le début de la fin.


Fabrice Roger-Lacan nous entraine dans un tourbillon de questions. De la plus simple: « Pourquoi ça vous gêne de m’étaler un peu de crème dans le dos ? » à la plus complexe: « Vous ne trouvez pas ça réconfortant, vous, que l’homme ne soit pas seulement une menace pour l’homme ? » Des questions souvent plus noires aussi sont soulevées : celles de la différence socio culturelle : « qu’est ce qu’un homme comme vous peut avoir à faire d’un homme comme moi ? » Bénabar à Weber.

Le pouvoir de l’argent, l’égoïsme, essence même de la société actuelle : de l’intérêt individuel au détriment de l’intérêt collectif.
Isabelle Nanty quant à elle arrive parfaitement à faire ressurgir des émotions chez nos deux protagonistes. L’échange entre Jacques Weber et Bénabar est touchant. Si pour Jacques Weber, être accompagné au théâtre est devenu habituel, on l’avait notamment vu au côté de Patrick Bruel en 2002 dans le Limier. Pour Bénabar en revanche c’est une grande première, et il faut avouer qu’il s’en sort plutôt bien. C’est un « insolent au cœur d’ange »

Jessica et Patricia Cohen-Boulakia


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froggy's delight, le site qui frappe toujours trois coups.

Comédie dramatique de Fabrice Roger-Lacan mise en scène de Isabelle Nanty, avec Jacques Weber et Bénabar.

Imaginez une plage de sable fin, longue de 3 km, complètement déserte. Placez-y un homme. Pas n'importe quel homme : un vieil ours, certainement patron d'une grosse boite du CAC 40, globalement satisfait de sa personne de son argent, de sa haute position sociale et du pouvoir que cela lui confère. Il n'aspire qu'à une chose : une paix qu'il juge bien méritée après une année de dur labeur.

Prenez ensuite un autre homme, pas son opposé, mais presque : un jeune loup, provocateur, ambigu, un brin roublard et surtout insistant. Très insistant.

Que se passe-t-il lorsque le jeune loup vient installer son drap de bain, sur la même plage que l'ours ? Pis : qu'il s'installe tout, mais alors vraiment tout à côté de lui, l'amputant de son espace vital ?

Fabrice Roger-Lacan étudie dans "Quelqu'un comme vous", avec subtilité et intelligence, les rouages de l'échange (humain, verbal, social, affectif) et les rapports de force qui en découlent. Deux hommes, qu'a priori tout oppose, se retrouvent dans une situation qui les obligent à se parler.

D'abord purement social, le dialogue glisse doucement vers des eaux plus troubles et prend une tournure inattendue. Les deux personnages manient la langue, acerbe, précise, avec une acuité et une rapidité d'esprit fulgurante.

En choisissant Jacques Weber et Bénabar, Isabelle Nanty prend un pari risqué : la notoriété et le charisme de Weber ne vont-ils pas engloutir l'inexpérience et la fraicheur du jeune Bénabar pour ses premiers pas sur scène ? Il n'en est rien.

Jacques Weber incarne certes avec facilité et naturel son personnage, mais Bénabar se démérite pas face à son illustre partenaire, se révélant d'une insolence juste et précise, et tirant même son épingle du jeu avec brio.

La joute entre ces deux monstres d'égoïsme (chacun à leur manière) est très plaisante, même si la mise en scène manque quelques fois un peu de relief et peu sembler, à certains moments, ennuyeuse. Le format court du spectacle permet heureusement d'aller droit dans le vif du sujet. Les comédiens et le texte font le reste.

Cécile Beyssac

webthea



Sur une plage écrasée de soleil, un quinquagénaire en costard s’installe sur le sable. Quelques secondes plus tard, il est rejoint par un trentenaire, en costard lui aussi, qui vient se poser tout à côté de lui alors que l’immensité des lieux lui offrait mille autres choix. Le plus vieux ne cache pas longtemps son mécontentement et le dialogue s’engage. Selon une modalité désespérément banale dont le spectateur atteindra en vain qu’elle prenne une autre consistance. Car, une heure et quart durant, les platitudes vont s’enchaîner au fil d’un texte qui n’arrive jamais à atteindre les rivages qu’il prétend fréquenter : la chronique sociale, le thriller vaguement inquiétant. Il ne se passe rien et on s’ennuie ferme, à peine esquisse-t-on un sourire devant des scènes dignes de café-théâtre. Que peut-on bien sauver de la nouvelle pièce de Fabrice Roger Lacan, qui s’était fait connaître il y a dix ans par Cravate Club, avec Edouard Baer et Charles Berling ? Pas grand chose, assurément. L’auteur reprend ici le principe de l’affrontement de deux personnages dissemblables, campés par deux têtes d’affiche, Jacques Weber et Bénabar, et dirigés par une metteuse en scène à succès, Isabelle Nanty. Le malheureux Weber, dont la lourde silhouette semble accablée par la chaleur censée régner sur le plateau, n’a pas l’air vraiment d’y croire et propose un jeu « service minimum ». En face de lui, le chanteur Bénabar offre une vaillante résistance, défendant avec toute la conviction requise la maigre partition qui lui a été confiée. Très à son aise pour ses débuts au théâtre, le néophyte montre qu’il est de taille à poursuivre l’aventure. On s’en réjouit pour lui. Mais c’est bien la seule satisfaction d’une soirée à oublier.
Critiques / Théâtre

Bruno Bouvet.

Un article de Voila, largement inspiré de celui de metro :

Bénabar sacrifie sa coupe de cheveux pour le théâtre !

"On s'en fout, on n'y va pas, on n'a qu'à se cacher sous les draps !" Ces paroles fredonnées à l'envi pendant ses concerts, Bénabar ne doit pas avoir envie de les entendre devant le Théâtre du Rond Point, à Paris. Non, ce qu'il espère, c'est que les spectateurs se presseront en masse pour le voir brûler les planches ! En effet, le chanteur délaisse le micro et son répertoire musical pour s'essayer au théâtre.

Bénabar donne la réplique à Jacques Weber dans 'Quelqu'un comme vous', une pièce de Fabrice Roger-Lacan, et il s'est consacré entièrement à ce rôle : "J'ai annulé tous mes autres projets pendant cette période"... Pis, il a sacrifié sa coupe de cheveux, qu'il arbore plus longs désormais : "Ça fait partie des petits détails qui me rassurent, comme le fait de savoir mon texte sur le bout des doigts. Et ce n'était pas vraiment gagné d'avance, moi qui utilise un prompteur en concert !" confie-t-il dans le quotidien Métro.

Pourtant, Bénabar a déjà démontré son potentiel dans la comédie en jouant le rôle principal dans le film 'Incognito'. C'est justement sur ce tournage qu'il a tapé dans l'œil d'Isabelle Nanty, metteur en scène de la pièce 'Quelqu'un comme vous'. Doucement mais sûrement, Bénabar crée son sillon dans l'univers du théâtre et mesure cette opportunité : "Le fait de débuter dans ce métier me rend encore plus intransigeant avec moi-même," poursuit-il dans le quotidien gratuit. Il l'est d'autant plus que la critique ne l'épargnera pas à l'heure où les acteurs investissent les théâtres, à l'instar de Patrick Bruel ou encore de Raphaël : "N'importe qui peut monter sur scène, il faut juste être à la hauteur. Il faut juger sur le résultat ou on risque le procès d'intention", estime l'interprète du 'Dîner'.

Voilà ce qui motive entre autres l'artiste qui n'oublie pas, du reste, son amour de la musique et des bons mots. D'ailleurs, Bénabar pourrait même marier les deux domaines : ''Je ne sortirai pas indemne d'une telle aventure, il pourrait même m'arriver d'écrire une chanson sur le théâtre". En voilà une bonne idée !

Un reportage intitulé "Bénabar s'affiche" sur M6Bonus.fr.

Agnès, tu as déjà mis un lien pour une vidéo de M6 mais comme je suis au boulot je ne peux pas vérifier si c'est la même, donc excuse-moi si tel est le cas.

Non, ce n'est pas la même ! Super. Merci.

Laurence a écrit:

zanne a écrit:

Il y a un article, pour le moment pas accessible sur internet, dans le Libération du jour : http://www.liberation.fr/culture/01012324738-theatre-benabar-essuie-les-planches

Il ne le sera jamais, les critiques sont réservées au abonnés ! Merci de nous le signaler en tout cas

Sisi, maintenant elle est accessible.
http://www.liberation.fr/culture/01012324738-theatre-benabar-essuie-les-planches
C'est souvent comme ça sur Libé, non accessible sur internet le jour de la parution du journal papier puis ensuite disponible quelques jours pour après redevenir seulement accessible aux abonnés.

Comme l'a dit Kiki, ya pas grand chose. Néanmoins je suis de leur avis sur la faiblesse du propos et la queue de poisson !
Il sont quand même un peu durs en disant que Benabar "s’acquitte convenablement de sa tâche".
La critique de Bruno Bouvet correspond plus à mon ressenti (à tous niveaux)

zanne a écrit:

Laurence a écrit:

zanne a écrit:

Il y a un article, pour le moment pas accessible sur internet, dans le Libération du jour : http://www.liberation.fr/culture/01012324738-theatre-benabar-essuie-les-planches

Il ne le sera jamais, les critiques sont réservées au abonnés ! Merci de nous le signaler en tout cas

Sisi, maintenant elle est accessible.
http://www.liberation.fr/culture/01012324738-theatre-benabar-essuie-les-planches
C'est souvent comme ça sur Libé, non accessible sur internet le jour de la parution du journal papier puis ensuite disponible quelques jours pour après redevenir seulement accessible aux abonnés.

C'est bon à savoir, merci ! Ben dis donc, il faut viser si on veut vraiment lire un article !

L'article en question a été posté par Kiki, la semaine dernière, message 85.

agnes a écrit:

L'article en question a été posté par Kiki, la semaine dernière, message 85.

Je sais, j'ai d'ailleurs écrit "comme l'a dit Kiki, ya pas grand chose"... Là je faisais surtout référence à l'accessibilité sur internet des articles de Libération mais j'en ai profité pour réagir à
cette critique !

IL y a tellement d'articles que je ne sais plus ce que j'ai vu ou non ....
j'ai reçu celui-ci dans les alertes goolge.

Quelqu'un comme vous
Théâtre du Rond Point (Paris) mars 2011

Comédie dramatique de Fabrice Roger-Lacan mise en scène de Isabelle Nanty, avec Jacques Weber et Bénabar.

Imaginez une plage de sable fin, longue de 3 km, complètement déserte. Placez-y un homme. Pas n'importe quel homme : un vieil ours, certainement patron d'une grosse boite du CAC 40, globalement satisfait de sa personne de son argent, de sa haute position sociale et du pouvoir que cela lui confère. Il n'aspire qu'à une chose : une paix qu'il juge bien méritée après une année de dur labeur.

Prenez ensuite un autre homme, pas son opposé, mais presque : un jeune loup, provocateur, ambigu, un brin roublard et surtout insistant. Très insistant.

Que se passe-t-il lorsque le jeune loup vient installer son drap de bain, sur la même plage que l'ours? Pis : qu'il s'installe tout, mais alors vraiment tout à côté de lui, l'amputant de son espace vital ?

Fabrice Roger-Lacan étudie dans "Quelqu'un comme vous", avec subtilité et intelligence, les rouages de l'échange (humain, verbal, social, affectif) et les rapports de force qui en découlent. Deux hommes, qu'a priori tout oppose, se retrouvent dans une situation qui les obligent à se parler.

D'abord purement social, le dialogue glisse doucement vers des eaux plus troubles et prend une tournure inattendue. Les deux personnages manient la langue, acerbe, précise, avec une acuité et une rapidité d'esprit fulgurante.

En choisissant Jacques Weber et Bénabar, Isabelle Nanty prend un pari risqué : la notoriété et le charisme de Weber ne vont-ils pas engloutir l'inexpérience et la fraicheur du jeune Bénabar pour ses premiers pas sur scène ? Il n'en est rien.

Jacques Weber incarne certes avec facilité et naturel son personnage, mais Bénabar se démérite pas face à son illustre partenaire, se révélant d'une insolence juste et précise, et tirant même son épingle du jeu avec brio.

La joute entre ces deux monstres d'égoïsme (chacun à leur manière) est très plaisante, même si la mise en scène manque quelques fois un peu de relief et peu sembler, à certains moments, ennuyeuse. Le format court du spectacle permet heureusement d'aller droit dans le vif du sujet. Les comédiens et le texte font le reste.




Cécile Beyssac

trouvé ici

Non il n'y était pas encore celui-là. Merci Clem

De rien Kiki !

Autre info .... une amie m'a dit qu'un reportage sur la pièce était passé aux infos de M6, je n'arrive pas à acceder au replay. Peut-être que quelqu'un l'a vu

Clem a écrit:

Autre info .... une amie m'a dit qu'un reportage sur la pièce était passé aux infos de M6, je n'arrive pas à acceder au replay. Peut-être que quelqu'un l'a vu

J'ai mis un lien pour un reportage passé sur M6 un peu plus haut (message n° 108), c'est peut-être de celui-là dont ton amie parle.

Le figaro.fr

LEVER DE RIDEAU
Johnny Hallyday, Vanessa Paradis, Bénabar, Raphaël, Patrick Bruel… Pourquoi diable les chanteurs veulent-ils absolument jouer la comédie ?

Espèrent-ils davantage de reconnaissance en prouvant - et se prouvant - qu'ils sont capables d'autre chose que de pousser la chansonnette ? Narcissisme ou orgueil ? La plupart ont tendance à oublier qu'acteur est un métier qui ne s'improvise pas.
Certains l'apprennent à leurs dépens, comme Raphaël, qui donne une piètre image de son talent dans Pour l'amour de Gérard Philipe, une pièce de Pierre Notte, au Théâtre La Bruyère.

En revanche, d'autres rencontrent le succès. Ce n'est pas un hasard si Patrick Bruel - qui décrocha plusieurs rôles dans des comédies avant de se Casser la voix - triomphe dans Le Prénom (Théâtre Édouard-VII). Ou si Bénabar, après avoir déjà tourné dans un film, soutient la comparaison avec Jacques Weber dans Quelqu'un comme vous (Rond-Point). On vous le disait : jouer est un métier.

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Bénabar a dit dans l'interview d'aujourd'hui que, depuis une semaine, il ne lit plus les critiques, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.
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Ah oui je l'ai lu cet article mais je ne l'avais pas mis car franchement il m'énerve. J'ail failli laisser un message à la pseudo-journaliste qui a écrit ça. Elle n'a aucune ouverture d'esprit. J'ai souvent entendu dire que c'était le propre des français de mettre les gens dans les cases : t'es chanteur tu dois rester chanteur etc. Ça m'agace ! D'ailleurs il me semble que dans une (ou même plusieurs) interviews (notamment C à vous) Bruno souligne et dénonce aussi cette tendance.

Ceci dit merci Agnès

Un papier de Grace Bertrand, critique théâtrale, (trouvé sur son blog)

Jacques Weber donne la réplique à Bénabar sous la Direction d'Isabelle Nanty : un PDG se repose sur une plage, lorsqu'un individu, tourne autour de lui. Une conversation s'engage... Un beau défit pour le chanteur, qui fait ses débuts au théâtre et une belle continuité pour le grand acteur Jacques Weber. Cette rencontre entre deux hommes seuls sur une plage déserte, se construit comme un suspens à prendre comme un policier.
Courrez-y !!! C'est prenant.

Il y a de toute évidence un article sur la pièce dans le Paris-Match qui sort aujourd'hui. J'essaierai de l'acheter dans la soirée.

kiki a écrit:

Il y a de toute évidence un article sur la pièce dans le Paris-Match qui sort aujourd'hui. J'essaierai de l'acheter dans la soirée.

Citation :

La comédienne met en scène au théâtre du Rond-Point « Quelqu’un comme vous », un duel à fleurets non mouchetés entre Jacques Weber et Bénabar.

Interview Caroline Rochmann - Paris Match

Quel effet cela vous fait-il de vous retrouver là où, il y a près de vingt-cinq ans, vous étiez aux côtés de Francis Huster ?

Isabelle Nanty. Cela m’émeut. C’est au Rond-Point que tout a commencé pour moi. C’est dans ces murs que j’ai croisé Duras, Beckett, Sarraute. Ce lieu était une plaque tournante de la création, et il l’est redevenu grâce à Jean-Michel Ribes.

A quel moment avez-vous eu ­l’impression de devenir une actrice populaire ?

A l’époque de “Tatie Danielle”, d’Etienne Chatiliez, le rôle qui m’a valu une nomination aux César en 1990. Au même moment, j’ai débuté comme professeur au cours Florent, où j’ai eu Edouard Baer pour élève. Avec Pierre-François Martin-Laval, ils sont mes deux compagnons de route et mes amis depuis plus de vingt ans.

Quels sont vos liens avec Jacques Weber ?

Il a toujours été d’une générosité extrême avec moi. Alors qu’il était directeur du Théâtre national de Nice, c’est lui qui m’a offert ma première mise en scène avec “Maison de poupée” avant de me confier “La mouette” et deux ­Labiche. Aujourd’hui, alors que je le ­dirige comme acteur, il est à la fois très confiant et humble. Cet homme-là a quelque chose de sacré.

Au cinéma, vous avez régulièrement des rôles peu ordinaires...

Le cinéma me donne toujours des rôles de femme autoritaire ou cinglée ! Ce sont des petites partitions dans des films qui m’ont beaucoup plu.

Malgré le chemin parcouru, on a l’impression que vous n’avez pas tout sacrifié à votre profession...

Parce que je suis beaucoup plus dans la vie que dans mon métier. Je n’ai jamais eu de plan de carrière mais j’ai eu la chance, jusqu’ici, que chaque belle rencontre me conduise à la ­suivante. En jouant dans l’“Astérix ­[Mission ­Cléopâtre]” d’Alain Chabat, j’ai rencontré Claude Berri qui a été le producteur de mon premier film, “Le bison”. Pourtant, je me dis régulièrement que c’est fini, que plus personne ne voudra de moi. Heureusement que la vraie vie anesthésie mes angoisses !

Pas un mot sur Bruno. Dommage...

Je viens de tomber sur cette petite phrase au milieu d'un article qui parlait de choses et d'autres, et j'ai beaucoup apprécié :

"Oui, dire que Bénabar joue dans une pièce est désormais gage de qualité!"

Quel beau compliment !

Comme "Il" dirait : Yessssss !

Le Masque et la plume en ce moment ! Les critiques de la pièce n'ont pas encore commencées