Sanseverino

En attendant une présentation un peu plus complète de l'artiste (d'ailleurs Laurence, pourrais-tu nous faire quelque chose ), voici un article intéressant et dans lequel Bénabar est très brièvement cité :


Sanseverino : "Je ne sors pas avec toi, je sors de l’hôpital."

Citation :

11/11/2009



En enregistrant Les Faux Talbins (« faux billets » en argot, ndlr), nouvel album qu’il réalise seul, Sanseverino n’avait d’autre concept que de capter la fraîcheur du live en studio. Il y aborde le thème de l’exclusion sur le mode décalé, comme l’indique sa phrase fétiche : « Je ne sors pas avec toi, je sors de l’hôpital. »

Avec son costard italien au look années 1950, palpant une liasse de faux billets, dans sa poche intérieure, Sanseverino a un petit air de trader déjanté sur la pochette de son nouvel album, Les faux talbins. Loin de lui, cependant, l’intention de s’attaquer aux dérives de la finance internationale. « En tant qu’auteur, un personnage comme celui de Kerviel — sur lequel on est en train de faire un film parce qu’il a défrayé la chronique — m’intéresse mille fois moins qu’un malade mental ou une pute », explique-t-il.

Courts-métrages

Galerie de portraits truffés de clins d’oeil humoristiques, ce recueil de 17 chansons s’écoute comme un festival de courtsmétrages. Celui que l’on connaît en maître du swing tsigane n’a pas son pareil pour brosser, en quelques coups de griffes, le pertinent tableau de l’exclusion ordinaire : la tapineuse (La reine du périphérique), l’interné psychiatrique (Malade mental), les taulards (Les marioles), le gros dégueulasse (Tu pues Benny)… Le Grand Grégory serait un thème idéal pour faire vibrer le pathos à la manière d’une chanson réaliste. Un SDF des pays de l’Est vit sous un pont, fait la manche au feu rouge, meurt de froid et a « le même enterrement que le Petit Grégory ». Mais Sanseverino sait mettre la distance, alliant réalité sordide, émotion, humour et réflexion. Et surtout, il désamorce le risque de sentimentalisme en déroulant l’enchaînement des scènes au rythme décalé d’un bluegrass taillé au cordeau. « Jamais je n’illustrerai l’histoire d’un Ukrainien avec de la balalaïka, affirme le chanteur. Si je fais une chanson tsigane, je n’ai pas envie de parler de roulotte. Et pour moi, un bluegrass donnera quelque chose de plus intéressant pour parler d’un SDF ukrainien, que si je raconte qu’on est dans le Tennessee à bouffer du pain de mie… »

Amateur de pirouettes et d’humour grinçant, Sanseverino l’est tout autant de cavalcades sur six cordes. Ici, trois guitares s’enchevêtrent en permanence. Violemment chaotique par moments, leur son finement affûté dérape aussi sur un rutilant rockabilly. Des accents de beuglants chavirent sur le bord d’un bayou, pendant que les deux temps cognés d’une valse américaine croisent une ballade swing. Pour le premier album qu’il réalise lui-même, Sanseverino déverse un paquet de rock sur ses tsiganeries. « J’ai envie de me démarquer du côté “chanson française” qu’on m’a collé. C’était très sympa parce que j’ai rencontré plein de gens intéressants, fait plein de choses avec Bénabar, Jeanne Cherhal, etc. Ce sont de bons amis, même si on ne se voit pas beaucoup. Mais je me sens un peu plus décalé et certainement plus proche d’amis comme Schultz, de Parabellum, et André Minvielle. »

Enfant nomade

Cette propension au décalage lui vient sans doute de la vie nomade qu’il a vécu avec sa famille jusqu’à l’adolescence. « Mon père, qui travaillait dans l’industrie du papier, allait monter des usines un peu partout, raconte-t-il. Pendant mes 15 premières années, on changeait de façon de vivre quasiment tous les six mois. Après trois mois passés en France, ma mère, mon frère et moi étions impatients de savoir où nous allions repartir. Quand mon père nous annonçait que le départ était prévu, c’était la bonne nouvelle pour toute la famille. J’ai fait la découverte des pays de l’Est quand j’étais môme : Bulgarie, Tchécoslovaquie, Yougoslavie… J’ai été exposé aux musiques tsiganes, qui se jouaient dans les restaurants. Mais pour mon père, c’était assez horrible d’y travailler pendant les années 1960, en pleine période communiste.»

Un autre choc musical se produit au Mexique en 1972-73. « La musique mexicaine me rappelle le fado et la musique tsigane dans ce qu’elle a de romantique, pleurnichard et joyeux. Le Mexique est le pays qui nous a fait le plus délirer. Ensuite, nous sommes restés un an et demi en Nouvelle-Zélande. En dehors de la variété, il y avait la musique maori : des rythmiques terribles, des instruments étranges, comme les bambous. Les chants, qui vont jusqu’au haka, peuvent être très prenants. Mais on ne rencontrait cette musique que dans les lieux pour touristes, ce qui ne la rendait pas très intéressante. »

Fibre ritale

L’impression d’être différent des autres, Stéphane Sanseverino la tient sans doute du nom dont il a hérité et qu’il conserve à la scène. « J’ai des grands-parents napolitains, qui sont arrivés en France dans les années 1930. Quand on allait chez eux rejoindre la famille de mon père à Grenoble, je disais qu’on allait en Italie, parce que tout le monde parlait en napolitain, sans se préoccuper des brus qui étaient françaises. À la fin du repas, on se mettait à chanter en napolitain. J’étais petit et je ne comprends pas cette langue. Je défie d’ailleurs quiconque de la comprendre et je connais beaucoup d’Italiens qui n’y pigent rien … Mais j’aime bien échanger des mots en italien avec GP Cremonini, le bassiste avec lequel je travaille depuis toujours, qui est un Vénitien. Et quand je vois mes enfants, surtout mes deux grandes filles de 12 et 14 ans, sitôt qu’elles portent des fringues classes et de grandes boucles d’oreilles, je les trouve terriblement “ritales”. »

Trop jeune pour avoir expérimenté la discrimination qui sévissait à l’encontre des Italiens à l’époque où ses grandsparents ont émigré en France, Stéphane garde un souvenir cuisant du mépris affiché à son égard : « Quand je suis entré en sixième, on m’a demandé : “Vous êtes de quelle nationalité ?” J’ai répondu : “Française”. Et on m’a dit : “Mais non, vous êtes italien !” Ça m’a beaucoup vexé, parce que c’était dit d’une manière insidieuse. Mais c’est à peu près la seule fois où j’ai eu des problèmes avec ça. Quand on me traitait de “Rital”, je m’en fichais, parce que dans les années 1970, entre Lino Ventura à Joe DiMaggio, l’image était plutôt sympa. »

François Bensignor

Sanseverino sera au programme de "Vivement Dimanche" du 06 décembre
France 2, 14h10-16h10

Quelques photos de cette soirée donnée au profit du Téléthon.

Sanseverino : Son nouvel album « Les Faux Talbins » le mène sur la scène du Bikini, ce soir, à sa guitare toujours plus électrique…



Sanseverino, tonton swingueur

Un Sanseverino nouveau ? Sur la pochette de son nouvel album, « Les Faux Talbins » et sur les affiches de la tournée qui l'accompagne, et qui passera ce soir par le Bikini, notre homme porte costard et chemise blanche entre Tonton Flingueur et Reservoir Dog… Ses mitraillettes à lui sont sa guitare virtuose et un débit pas facile à suivre…

Ce nouveau look, c'est un clin d'œil aux films d'Audiard, Ventura, Bourvil ? Votre passion du moment ?
Oui, je voulais revenir sur cette époque-là, sur cette façon de voir le milieu de manière positive, un côté sympa - après tout, les types ne sont que proxénètes (rires). Le monde actuel m'emmerde un peu, par goût : je préfère le design des années quarante/cinquante, c'est plus beau tout simplement. Je préfère une Thunderbird à une Scénic, les friperies
aux magasins de luxe, je préfère pas de montre du tout qu'une marque bling-bling…

Une fois de plus, vous surprenez : maintenant que tout le monde écoute de la guitare manouche, vous vous mettez à l'électrique…
Exact ! Je ne voulais pas refaire le même truc, et puis avec d'autres disques de manouche, comme celui de Thomas (Dutronc), qui a bien marché, c'est devenu une mode. Maintenant, en soirée, les gens ne demandent plus du reggae pour danser, mais de la manouche. Soit dit en passant, on n'essaye toujours pas d'intégrer les gens du voyage… C'est
marrant, seul mon deuxième album était manouche, et on m'a dit : « Vous êtes le spécialiste de cette musique-là ». Pardon ? Y'a un seul spécialiste, c'est Django, point final.

À quoi ressemble cette nouvelle tournée ?
Visuellement, à l'album. On a tous nos petits costumes, ce look va nous suivre durant toute la tournée. Musicalement, c'est très électrique, très proche du disque, que l'on a enregistré en vrai live pour s'avancer déjà sur les concerts. L'esprit qui domine est celui d'une équipe. Pas de groupe qui soutient le chanteur ou quoi. Il y aura un petit passage acoustique, et des surprises comme une reprise de Gainsbourg, « L'eau à la bouche ». Et je parle toujours autant entre les morceaux. J'ai beau essayer de me freiner, je ne sais pas m'arrêter…

Mardi 15 décembre, à 20 h 30 au Bikini (Parc Technologique du Canal), Ramonville. Tél. : 05 62 24 09 50. Première partie : Tony Truant. fs : 27 €/28 € sur place.

Ceci explique cela ....!!!

Oui, il a changé de style, et à mon goût c'est bien dommage... Dans une autre interview il parlait de "rockabilly" (je ne suis pas sûre du tout de l'orthographe), là il parle d'"électro"... ce sont des noms qui résonnent moins bien à mon oreille que "jazz", manouche ou pas ! Et si les sons sont suffisamment saturés pour qu'on ne comprenne plus les textes...

Je vais déjà tester son disque, on verra après !

Vu sur Grenews.com
Sanseverino à Grenoble: "Pas mal de gens sont surpris"
Sanseverino sera dans deux mois à Grenoble. Un costume sur le dos. Et la guitare (électrique) en bandoulière.

Dans vos concerts, la guitare acoustique a laissé la place à la guitare électrique. Le public réagit comment ?
Pas mal de gens sont surpris, je pense à ceux qui n’ont pas suivi tout mon travail ces dernières années et qui pensent qu’ils vont avoir droit à deux guitares acoustiques et
une contrebasse. A moi de rattraper leur éventuelle déception.

Le fan d’AC/DC que vous êtes a pris le dessus sur le fan de Django Reinhardt que vous êtes aussi ?
J’ai toujours aimé la musique électrique. Alors j’ai eu envie d’y aller à fond, dans une ambiance que je qualifie surtout de country-rock.

La musique manouche a la cote avec Thomas Dutronc notamment. C’est pour cela que Sanseverino a eu envie d’aller un peu voir ailleurs ?
C’est un peu ça. Comme on est nombreux sur la liste, moi, je ne me suis pas rué sur un album manouche. Voilà : Thomas est très présent et je n’avais pas trop envie qu’on nous compare, qu’on dise qu’il a fait plus ceci, et moi moins cela. On aime tous les deux la même musique (...) et puis voilà : je suis parti sur quelque chose d’autre, que j’aime aussi. J’ai cédé à mes envies.

Faut être courageux pour faire un peu de country en France, non ?
Oui, mais comme il fallait être un peu courageux pour aller dans le swing il y a quelques années, quand c’était considéré comme une musique de bistrot. Moi, je fais toujours ce qui me plaît, je suis heureux. Contenter tout le monde, c’est impossible. Se contenter soi, en revanche, c’est très simple : il suffit juste de se lancer !

Cette nouvelle couleur musicale vous laisse-t-elle toujours autant de place pour l’impro, les délires scéniques ?
Je ne peux pas m’en empêcher. Aujourd’hui encore, je dois faire avec mon éternel problème : l’envie de parler pendant deux heures. Sauf que maintenant, je le fais en costume. Je suis sur scène comme sur la pochette du nouvel album. Les musiciens jouent aussi avec une cravate. Quand va arriver l’été, on va se prendre de bonnes suées. Le nouveau look, c’est sûr, on va le payer un jour !

Hier il était invité chez Ruquier, je l'ai trouvé bien sympa, drôle sans en faire trop, plus conforme à l'image que je m'en fais qu'à celle que j'ai retenue de lui au Bataclan ! Par contre quand il a dit qu'il ne chantait jamais bourré, j'ai bien rigolé, mais c'est parce que j'ai un mauvais esprit...

Du coup je regrette d'avoir laissé passer l'occasion de le voir à Beausobre (à Morges) : il reste des places, mais franchement mauvaises. J'ai aussi écouté son dernier disque, et il y a des choses qui me plaisent et d'autres non. Il a dit hier soir qu'il chante environ 25 chansons, dans le tas il devrait y en avoir beaucoup que j'aime, c'est bête.

Bon, c'était tellement bête de le louper que du coup je viens de m'acheter un billet pour son concert du 21 avril à Morges (près de Lausanne) ! Et la place est potable, finalement !

Laurence a écrit:

Bon, c'était tellement bête de le louper que du coup je viens de m'acheter un billet pour son concert du 21 avril à Morges (près de Lausanne) ! Et la place est potable, finalement !

J'adore le théâtre de Beausobre et finalement je trouve que toutes les places sont "potables" dans cette salle. Une fois je m'y étais prise super tard pour un spectacle et j'étais déçue de l'emplacement qu'il me restait et finalement j'avais quand même super bien vu.

Là je serai à la place B1, c'est-à-dire au 3ème rang tout à gauche en regardant vers la scène, dans la fosse d'orchestre. Ma seule crainte c'est que ce soit "plat" (ce qui doit être le cas puisque c'est une fosse d'orchestre !), et d'avoir devant moi des mecs d'1m90 au moins, comme ça m'arrive à tous les coups C'était ça ou une place au 16ème rang super bien centrée, j'ai préféré quand même prendre le risque des "méchants grands" !

Non mais c'est pas vraiment tout plat, il y a quand même un mini décalage entre chaque rang.
J'ai une photo pour donner une petite idée du lieu :
http://images.gadmin.ch/n8145/images/detail/375771_beausobre_web.jpg

Ah, génial ! Alors j'ai une super place !
Je connais ce théâtre pour y avoir vu Juliette Gréco (il y a 25 ans environ !), puis Claude Nougaro beaucoup plus récemment (c'était un an ou deux avant son décès). La photo correspond bien à mon souvenir, je ne me rappelais pas d'une "vraie" fosse d'orchestre précédant un amphithéâtre, merci de me rassurer !

Archive du concert privé de Sanseverino ( + la Grande Sophie), à écouter ICI.

Les stars chantent... GAINSBOURG
variété
Vendredi 12 Fevrier
Studio 101 - La plaine st Denis
Vous avez entre 16 et 40 ans voici une emission sur mesure pour vous!

Les Stars Chantent...

Voici une toute nouvelle émission pour Virgin17 qui devrait faire parler d'elle. Le concept est très simple, des artistes francais et Internationaux se rassemblent pour chanter les plus beaux tubes d'un artiste qui a su séduire le monde entier.

Vendredi 12 Fevrier : Les Stars Chantent GAINSBOURG avec :

BB Brunes
Arielle Dombasle
Hugues Aufray
Julie Zenatti
PZK
Micky Green
Dany Brillant
Stanislas
Sanseverino

Enregistrement le 12 février soit à 8 h 45 ou à 15 h 35. Réservation sur le site de Cassandra

Kiki a écrit:

Les stars chantent... GAINSBOURG
variété
Vendredi 12 Fevrier
Studio 101 - La plaine st Denis
Vous avez entre 16 et 40 ans voici une émission sur mesure pour vous!

sympa !

Oui, pour moi aussi c'est foutu, je ne pourrai pas la regarder ! Ca me fait penser à la triste constatation de mon grand-père le jour de son 78ème anniversaire : "Je ne pourrai jamais plus lire Tintin..."

Bon, blague à part, c'est vrai que le concept est bon même si tous les interprètes ne sont pas tout à fait à mon goût ! Bref, contente en ce qui concerne Sanseverino, en plus il est spécialiste des chansons anciennes et en fait toujours quelque chose de très intéressant

A peine reconnaissable :

Sanseverino fait l'objet d'une interview dans le "Platine" sorti aujourd'hui

Sanseverino participera au spectacle "Rock en Cirque" le 09 décembre 2011 au cirque Phénix (Pelouse de Reuilly) à PARIS 12è :

"Cet évènement caritatif vient soutenir le projet de fonder une école professionnelle de cirque à Conakry, qui s’inscrit dans un partenariat avec l’Ecole Nationale des Arts du Cirque de Rosny sous Bois (ENACR)."

avec : avec MATHIEU CHEDID, SANSEVERINO, CYRIL ATEF, ROSE, WILLIAM BALDE... ET DE NOMBREUX ARTISTES DE CIRQUE ...

Hihi ! je sais que cela fait quelques mois de cela, mais si quelqu'un est interessé par un extrait que j'ai filmé aux Nuits de Champagne en octobre 2010 de la prestation de Sanseverino, vous pouvez me demander le lien par MP

Moi je veux bien

Pour Laurence particulièrement : le teaser du nouvel album.

Merci ! Ca devrait être pas mal, ça, de vieux classiques revus et corrigés à la sauce Sanseverino !

Yes ! Enregistré aux studios Ferber d'ailleurs... Ça doit être une bonne maison ! Faut vraiment que j'aille le voir en concert ce monsieur !